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« Si on ne peut pas remplir nos avions, les prix augmenteront de 50% », prévient l’ex-patron d’Air France

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Invité sur BFMTV, le président de l’Association internationale du transport aérien et ex-PDG d’Air France est très inquiet pour l’avenir du trafic aérien. Alors qu’on évoque la possible neutralisation des places centrales dans les rangées afin de faire respecter la distanciation sociale, Alexandre de Juniac prévient qu’une telle décision ne serait pas sans conséquence.

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“Dans l’état actuel, on ne sait pas faire voler des avions remplis seulement au deux tiers en étant profitable, assure l’ex-patron d’Air France. Soit l’avion peut voler et on gagne un tout petit peu d’argent sur le vol, soit il ne peut pas voler… ou alors on augmente le prix des billets et c’est au minimum de 50%, ce n’est pas rien.”

Une hausse des prix qui risquerait d’entraîner le secteur dans une spirale de déclin. “Cela fait 30 ans que le secteur se bat pour être ouvert au plus grand nombre et pour ne pas être réservé à quelques privilégiés, assure Alexandre de Juniac. Et il y parvient plutôt bien. Si on devait augmenter nos prix, ce serait un recul considérable.”

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Les compagnies aériennes espèrent que les conditions de la reprise ne seront pas trop drastiques.

“Il n’est pas sûr que la neutralisation du siège va minimiser la transmission du virus qui est déjà très faible à bord, assure Alexandre de Juniac. Si les passagers portent tous des masques, si on désinfecte la cabine, si on distribue de la nourriture pré-emballée, si on demande aux passagers de ne pas prendre trop de bagages en cabine, ça peut limiter et pratiquement éradiquer le risque de transmission à bord.”