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Syrie : le désastre économique fait vaciller Bachar el-Assad

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Après neuf ans de guerre et le meurtre des milliers de civils, des manifestations en réaction aux difficultés économiques agitent de nouveau des zones loyalistes syriennes. Comme à son habitude, Damas tente de trouver des responsables extérieurs : les États-Unis, les oligarques, la corruption…

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Selon le media Korii, sur le marché noir, il faut désormais plus de 2.300 livres syriennes pour obtenir un dollar. 80 % de la population vit dans la pauvreté. Les prix ont augmenté de 20 % en mai ; les biens de première nécessité comme le pain sont de moins en moins accessibles et l’hyperinflation menace.
Les mesures de confinement adoptées en raison du Covid-19 ont durement touché le secteur privé ; une grande partie de ses activités a été interrompue pendant deux mois. Les problèmes économiques de l’Iran (Covid-19, sanctions américaines, baisse du prix des hydrocarbures) limitent sa capacité à aider financièrement son allié syrien comme il l’a fait jusqu’ici.

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La crise bancaire au Liban est un autre problème : les Syriens, qui ont peu confiance en leurs banques, ont placé l’équivalent de 44 milliards d’euros dans les établissements du pays du Cèdre.
Mais avec la pénurie de dollars et le contrôle des capitaux mis en place par Beyrouth, les Syriens ne peuvent récupérer que 70 % des sommes retirées en dollars ; ce manque de dollars dans le pays a provoqué l’effondrement de la livre syrienne. Le régime tente désormais d’imposer un taux officiel plus élevé par la force. Par ailleurs, Damas a lancé une politique d’industrialisation par substitution des importations qui a toutes les chances de finir en catastrophe. Mi-juin, Washington va mettre en œuvre de nouvelles sanctions économiques contre Assad, dans la foulée de l’adoption de certaines dispositions du Caesar Act du nom d’un photographe militaire du régime qui a fait défection et dévoilé au monde une partie des crimes contre l’humanité du régime.

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Jusqu’ici, Assad s’est appuyé sur une classe d’hommes d’affaires corrompus, en Syrie et dans la région, qui le maintient à flots économiquement, y compris via des activités illégales. Mais les nouvelles sanctions vont compliquer l’accès du régime à ces ressources financières.