L’affaire Ornella, la femme enceinte qui a rendu l’âme au CHU Sylvanus Olympio, continue de susciter l’indignation des internautes.
En effet, les circonstances du décès d’Ornella sont déplorables. Transportée aux urgences pour des complications liées à l’accouchement, la jeune femme a été installée par terre.
L’assistance médicale étant défaillante, elle rendit l’âme. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce fait se produit. Quelques mois plus tôt, Alerik, un artiste togolais a lui aussi rendu l’âme dans les mêmes conditions.
Même si le directeur du CHU Sylvanus Olympio a sanctionné un de ses employés, les internautes demeurent révoltés par les conditions dans lesquelles sont soignés les malades dans cet hôpital.
Une blogueuse du nom d’Ayelevi Ajavon a fait une publication dans laquelle elle a révélé l’insouciance des artistes togolais face à l’état de nos hôpitaux.
Selon elle, les artistes ne devraient pas seulement se contenter de chanter l’amour et le sexe. Ils devraient aussi transmettre des messages aux dirigeants concernant le quotidien des togolais.
L’intégralité de sa publication :
“Nos artistes sont muets face aux conditions minables dans nos hôpitaux. Ils ne savent que chanter l’amour et le sexe. Les messages de winkou (rapport sexuel) en gros. Mais après le winkou, c’est la grossesse qui vient. Tout ça, c’est bien.
Maintenant, le problème c’est aller accoucher. L’hôpital même ressemble à un endroit hanté, l’insalubrité qui y règne est sans nom. C’est dans ces conditions déplorables avec des sages femmes impitoyables, sans cœurs, aigries, vénères, criminelles et qui s’en foutent, que les femmes s’en vont accoucher.
Dans tout ça, nos artistes, eux ils continuent de chanter l’amour et le sexe. Presque dans toutes leurs chansons c’est amour, sexe, la belle vie. Or la réalité est toute autre.
Je suis sidérée de voir que malgré tous les thèmes possibles qui existent dans la réalité malheureuse des togolais, eux n’y trouvent aucune inspiration.
Mais, qu’est ce qui les empêche d’aborder les thèmes réalistes dans leurs chansons ?“