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Togo : Affaire des 2000 FCFA du ‘Syndicat’ ; les étudiants de l’UL partagés

TOGO / harcèlement sexuel en milieu Universitaire : une pratique de plus en plus récurrente ?
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Le phénomène du « Syndicat » en réalité n’était que la désignation des fans de l’artiste Suspect 95. Un rappeur ivoirien qui a sorti des sons dans lesquels il exhorte les jeunes filles à s’autonomiser et les hommes, à moins se saigner les poches pour le seul et unique plaisir des filles.

Dans la même dynamique, en fin d’année, le rappeur annonce sur la toile que les dragues sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.

Il y ajoute un principe : ‘‘Une fille chez un mec n’a droit exactement qu’à 2000 F CFA en guise de frais de déplacement pour rentrer chez elle, peu importe la distance’’. Rapidement, le mouvement a pris une envergure exponentielle car abondamment adopté par les hommes.

Les étudiants de l’Université de Lomé n’ont pas manqué à l’appel. Certains interrogés sur le concept nous livrent leur position.

Papa, étudiant à la Faculté de droit déclare : « il faut éduquer nos frères et nos sœurs dans le sens d’une complémentarité et d’une solidarité dans la gestion des charges relationnelles et matérielles. Au-delà de la symbolique derrière cette somme modique de 2.000 F CFA, se cache toute revendication sociale qui est portée par ces jeunes hommes qui forment le Syndicat et il serait bien de la considérer ainsi pour mener une réflexion de fonds ».

Ernest, auditeur en Master affirme : « Je suis tout à fait d’accord avec le Syndicat. Je suis un fan inconditionnel de son Président. La plupart des filles aujourd’hui manquent de maturité. Elles ignorent ce que ça fait de travailler pour assouvir les désirs d’une personne, peu reconnaissante d’ailleurs en fin de compte ».

D’autres étudiants ne sont pas de cet avis. Ils voient en la femme un être à combler, à chérir, à qui rien ne doit manquer. Et les hommes selon eux ont le devoir de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour ce faire, peu importe la nature et l’issue de la relation mise en cause.

Tata, étudiante en Lettres modernes : « Une femme est la plus belle créature qui soit. Elle est telle une rose. Il faut l’entretenir. Un homme qui ne souscrit pas à cet ordre de pensées est simplement un avare et un incapable ».

Et à K. Dave, étudiant en Agronomie d’ajouter : « Le Syndicat ne valorise pas les femmes. Je n’ai jamais été un fan de ce mouvement. Un vrai homme, ça doit donner de l’argent autant que sa poche le permet à sa dulcinée. Laissons les ivoiriens là-bas et vivons à la togolaise ».