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Togo : ces endroits où il faut éviter de Klaxonner la nuit

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Créé en 1908 par M. Lovell, l’avertisseur sonore communément appelé “Klaxon” (ce qui relève d’un abus de langage comme ‘‘Frigo’’ ou ‘‘Jacuzzi’’) représente un dispositif électronique dont tous les véhicules motorisés sont équipés, et ce peut importe où l’on se situe sur le globe terrestre.

Aussi, cet équipement dont la désignation a été choisie en référence au mot grec « klazō » dont la traduction littérale est « hurler » est soumise à une utilisation très réglementée. En effet, il est uniquement réservé à la signalisation de sa présence en l’absence de visibilité ou un danger immédiat aux autres usagers, notamment en ville ou des agglomérations à dense population.

Toutefois, force est de constater qu’à Lomé comme dans d’autres grandes villes togolaises, peu de conducteurs (dans les véhicules à deux roues comme à quatre roues) s’attachent à respecter cette règle de base. Pire, au contraire, ils s’emploient à Klaxonner selon leur bon vouloir en circulation, de jour comme de nuit.

Or, le Klaxon est interdit de nuit, même dans des endroits peu occupés comme en campagne, sauf en cas de danger immédiat. Pour cause, la nuit, les sons portent plus loin (d’autant plus que le bruit ambiant est normalement plus faible). En plus, il est difficile de savoir si des habitations se trouvent à proximité de la voie empruntée. Ainsi, de nuit, les dispositifs lumineux comme les appels de phares peuvent remplacer avantageusement le Klaxon.

Pour rappel, l’utilisation abusive du Klaxon contribue hautement à la pollution sonore. En ce sens, sont considérés comme des usages abusifs, le fait de Klaxonner pour attirer l’attention de quelqu’un que l’on connaît (pour le saluer ou autre), le concert de Klaxon lors des mariages, ou lorsque l’on quitte un endroit festif, ou encore le rappel à l’ordre de quelqu’un qui ne redémarre pas assez vite à un feu vert.

Par ailleurs, l’avertisseur sonore aurait des effets néfastes sur la biodiversité, notamment sur les animaux ; le bruit fort étant en déphasage avec leurs chants ou autre sons spécifiques nécessaires à leur évolution. Ce qui agirait négativement sur leur reproduction, et donc leur survie.

Tout compte fait, bien que plusieurs dispositions soient prises pour réguler l’usage de cet outil selon le code de la route togolais, soit, le panneau d’interdiction de klaxonner devant certains bâtiments, comme les centres de santé, malheureusement ce comportement, néfaste pour l’homme et son environnement, est récurrent sur nos routes.