Près d’un an après la signature de deux accords de partenariat, dans le secteur des mines, entre le gouvernement togolais et Dangote Industries Limited, le quotidien ‘Liberté’ vient de révéler, dans une récente parution, que le conglomérat du milliardaire nigérian Aliko Dangote a décroché deux permis de recherche dans deux localités du pays.
Il s’agit, selon le journal, de deux permis de recherche, délivrés à la société Dangote Cement Togo SA le 11 février 2020, pour les phosphates carbonatés dans la zone de Kpomé Apéyémé et ses environs (Préfecture de Zio) d’une part, et dans la zone d’Akoumapé (Préfecture de Vo), d’autres parts.
Selon nos confrères de Togo Business News, « le présent permis est accordé pour une durée de trois (03) ans, renouvelable à compter de la date de la signature du présent. Au terme de cette période, la société Dangote Cement Togo SA devra produire un rapport détaillé décrivant tous les aspects qualificatif et quantitatif du gisement ainsi mis en évidence et manifester son désir d’engager la procédure pour une éventuelle exploitation. A défaut de la découverte d’un gisement économiquement exploitable, la concession correspondante sera automatiquement rétrocédée à l’Etat togolais sans aucune autre forme de procédure », indique l’article 5 des deux arrêtés portant attribution des permis, signés par l’ex-ministre Marc Dèdèriwè Ably-Bidamon,
D’après le journal ‘Liberté’, d’aucuns pensent que ces permis seraient une manœuvre visant à confier au milliardaire nigérian Aliko Dangote, le mégaprojet d’exploitation et de transformation de phosphates carbonatés et d’engrais dont le groupe israélien Elenilto avait reçu le permis d’exploitation en septembre 2015, et qui n’a « rien entrepris jusqu’à ce jour ».
Elenilto, comme l’explique Togo Business News, avait en effet promis la construction à l’horizon 2018, d’une usine d’acide phosphorique et d’engrais dont l’objectif est à terme d’exporter chaque année 3 millions de tonnes de phosphate de roche concentré, et de produire 500 000 tonnes d’acide phosphorique et 1,3 million de tonnes de fertilisants.