Jadis en Afrique comme dans certaines parties du monde, elle représentait une somme symbolique que la famille du marié (e) paie à sa future belle-famille avant que les noces du couple amoureux ne soient scellées. Cela dit, la dot, aujourd’hui, tend dans son essence à changer.
Au Togo, notamment, la pratique existe toujours. Mais elle fait couler bien d’encre et de salive, en raison de ‘‘sa cherté vu les conditions de vie dans le pays’’. En effet, d’un geste modeste, initialement, on remarque qu’il est de plus en plus constitué de sommes faramineuses, de cadeaux onéreux et autres donnant lieu à des excès que le fiancé doit subir.
Pour Alain : «En effet, d’un geste modeste, initialement, on remarque qu’il est de plus en plus constitué de sommes faramineuses, de cadeaux onéreux et autres. On ne prend même pas compte si tu es fonctionnaire ou même si tu as du travail. C’est comme si tu viens acheter la fille. Donc toi homme, il faut vraiment bien choisir et regarder la famille avant d’aller te faire connaître là-bas ».
En ce qui concerne Dieudonné, ‘‘la dot a perdu beaucoup de ce qu’elle était avant’’. « J’ai un ami qui a dû aller contracter des dettes pour ça. Mais après tout, la fille n’était pas sérieuse. Le couple a un enfant donc mon ami essaie de faire l’effort », nous a-t-il confié.
Les avis toutefois, ne sont pas unanimes. Pour certains, la dot relève de la tradition. Il ne peut y avoir de mariage sans son paiement. « La dot a toujours existé au Togo. Un homme qui se considère doit être capable de ‘‘doter’’ la mère de ses enfants. C’est comme ça que la femme et sa famille te respecteront », affirme Bruno.
En revanche d’autres y voient une sorte de reconnaissance du fiancé à la femme qu’il compte épouser. « Moi, je ne considère pas la dot comme un salaire à payer à ma famille pour ceci ou cela comme on peut l’entendre parfois. Un homme ne peut pas m’acheter, car je ne suis pas à vendre », a clamé Mama.
Et de renchérir : « A la place, j’aime l’idée que mon fiancé et ses parents pensent à moi comme à un trésor entrant dans leur famille ».
La thématique divise donc, il semble. Si pour de nombreux jeunes, la dot exorbitante n’encourage pas à se lancer au plus tôt dans un projet de mariage avec l’être aimé, d’autres d’une manière ou de l’autre, y tiennent. Et vous, qu’en pensez-vous ?