Composée de 5.000 hommes et femmes, policiers, gendarmes et militaires, la Force spéciale mixte anti pandémie Covid-19 (FOSAP) a été mise en place par le gouvernement en avril 2020. Cette unité a pour mission de veiller au respect des mesures de riposte prises par les autorités compétentes pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire.
A la tête de cette unité à la mission fort particulière se trouve le Colonel Kodjo Amana qui, pour se départir de l’image de force récidiviste en bavures qui collait à la peau de la FOSAP, a opté pour une approche pédagogique plutôt que répressive.
« Le Covid-19 sera vaincu par une approche globale dans la paix avec une prise de conscience collective et un comportement civique des populations. L’état d’urgence décrété par le gouvernement n’est pas sécuritaire mais sanitaire » confiait-il aux médias. Un message empreint de pédagogie et de respect des droits de l’homme.
Joignant l’acte à la parole, le professionnalisme de la FOSAP tout au long du couvre-feu instauré au Togo du 20 décembre 2020 au 3 janvier 2021, a été fort notable, à en croire de nombreux témoignages de la population. Celle-ci ne tarit pas d’éloges.
Amana, conducteur de taxi-moto nous confie : « Vous savez, au début, cette idée ne me disait rien du tout. On sait tous comment ça se passait avec le premier chef. Mais ensuite, j’ai été convaincu. Ces gens font vraiment leur travail aujourd’hui ». « C’est vraiment une bonne initiative du gouvernement. On sent que le chef d’Etat pense à sa population. En tout cas, bravo aux autorités » renchérit un autre taxi-moto.
Madame Améyo, gérante d’une boutique, est du même avis : « J’avoue que j’avais vraiment peur à cause de toutes les bavures policières qu’on voit sur les réseaux sociaux. Avec cette crise, mon mari rentre parfois très tard. Toutefois, pendant le couvre-feu, il m’a dit qu’il a rencontré la patrouille une fois, mais on l’a seulement conseillé sans le taper. Dieu merci ». Et d’ajouter, « Nous les Togolais n’attendons pas plus de nos gouvernants ».
Rappelons, tout de même, que le numéro vert 1014 est toujours opérationnel en vue de signaler tout type d’abus commis par les forces de l’ordre.
