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Togo : le marché des Sextoys, un business discret, mais de plus en plus lucratif à Lomé

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Entreprendre dans le domaine du sexe, surtout en Afrique et notamment au Togo, est encore de nos jours, d’une certaine manière considéré comme tabou et donc mal vu. Pourtant, nombreux sont ceux qui réussissent en toute discrétion grâce au business des sextoys.

A Lomé, vibromasseurs, culottes vibrantes, godes ventouses et autres gadgets ou jouets sexuels destinés à assouvir le plaisir solitaire se vendent très bien. En effet, il y en a pour tous les goûts, et à des prix abordables. Il suffit de s’adresser à la bonne personne.

Ainsi, il s’agit d’une activité prospère pour ceux qui la pratiquent. Mais encore, comme un peu partout dans le monde, les ventes au Togo ont sensiblement grimpé surtout pendant la pandémie du Covid-19, à en croire certaines sources.

Joe est un des jeunes entrepreneurs à Lomé qui s’est lancé dans le commerce de sextoys en créant une plateforme virtuelle pour exposer ses produits. D’après notre interlocuteur, même si tous les échanges n’aboutissent pas à une vente, les affaires ne sont pas mauvaises.

« Je suis contacté par différentes personnes, des hommes comme des femmes. Certains veulent juste des informations sur les produits, d’autres commandent et paient d’avance. Et je vais livrer », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre : « Selon mes recherches, vendre des jouets sexuels n’est pas un crime. Et puis, il y a même certaines formes de sextoys que seul un averti pourrait reconnaître et identifier comme tel. J’essaie d’éviter toutefois d’en vendre à des mineurs même s’ils ont l’argent ».

Pour Rich, un autre jeune revendeur, ne pas parler ouvertement des jouets sexuels démontre l’hypocrisie de la société. « Ce sont des choses que tout le monde peut avoir et utiliser pour se donner du plaisir, mais dont on ne parle pas. Parfois, je suis même en rupture de stock pour certains types ».

De nos jours, avec le vent de l’émancipation, si certains sont clairement ouverts sur la question, tout le monde en revanche ne voit pas d’un bon œil l’utilisation des gadgets sexuels. Il va sans dire que les tabous sont comme les habitudes, ils ont la peau dure.