Jadis produit classieux, rangé dans la catégorie « inaccessible » pour une certaine couche de la population togolaise, le vin est de plus en plus à la portée de tous. Il suffit de faire un tour dans les boutiques, les marchés ou dans d’autres points de vente de la capitale pour s’en rendre compte.
En effet, le vin n’est plus vraiment un nectar réservé à une certaine élite. De nos jours, il est devenu un breuvage comme un autre, car la plupart des togolais peuvent se l’offrir en temps de fête ou non. Pour preuve, il est possible aujourd’hui de se procurer du vin de fabrication togolaise à un prix plancher de 250 FCFA (modèle de bouteille réduit). Mais encore, tout dépend bien-sûr de la qualité du vin, au final. Un paramètre associé le plus souvent à sa marque, sa fabrication, son pays de provenance, etc.
Aujourd’hui la consommation de vin est devenue un phénomène social à Lomé et dans d’autres grandes villes du Togo. C’est ce que dit cet auteur selon qui « Les jeunes se mettent à boire du vin car il est considéré comme un produit noble. Boire du vin ou des spiritueux, c’est un peu toucher à ce luxe ».
Ainsi, pour beaucoup de jeunes consommateurs loméens, il s’agit en quelque sorte simplement de « se démarquer en adoptant les habitudes des gens auxquels on veut ressembler, les Boss ». Pour d’autres, le vin « est la mode pour les jeunes, aujourd’hui. La bière c’est pour les personnes âgées et qui ont du ventre. En plus, c’est bon pour la santé, parait-il ».
Tout compte fait, il est important de rappeler que même si le vin est non seulement encensé pour son accessibilité malgré les conditions économiques difficiles du Togo ; des conditions encore exacerbées par la crise sanitaire, mais également en raison de ses bienfaits pour la santé; il peut tout de même être source d’alcoolisme. Et la conséquence directe est la déchéance psychologique et sanitaire du consommateur spécialement en cas de défaut de qualité. Retenons enfin que l’abus de toute boisson alcoolisée est dangeureux pour la santé tant physique que mentale.
