Face à la peur et à l’inquiétude causées par la crise sanitaire ainsi que la rigueur de la loi, la majorité des Togolais ont très vite adopté les mesures préventives notamment le port d’un cache-nez quasiment partout.
Ainsi, au Togo, depuis lors, porter un masque a dorénavant un caractère obligatoire pour tous les citoyens. Et ceux qui ne se conforment pas à cette mesure restrictive tendant à lutter contre la propagation de la Covid-19, subissent les sanctions prévues.
Cette situation a créé un nouveau marché entrepreneurial très gratifiant : la production et la commercialisation des cache-nez. Et il y en a de toute sorte (en bouts de pagne joliment décorés, en tissu pharmaceutique travaillé, en tissu simple…), selon les prix.
Conséquence directe, la vente de ces cache-nez est devenue un business répandu. Pour preuve, on peut en acheter presque à chaque coin de rue aujourd’hui, dans les boutiques, en pharmacie ou carrément en circulation.
Pour la plupart de ces revendeurs, il s’agit d’une « opportunité » qu’il fallait saisir dans ces moments durs où la crise sanitaire a exacerbé les difficultés de la vie dues à la situation financière peu enviable qui prévaut dans le pays.
Pour Afi, revendeuse de cache-nez à un carrefour de la capitale : « Je suis la première à commencer la vente de ça ici. Ensuite, d’autres personnes sont venues. C’est un petit business qui ne rapporte pas gros, mais je mange avec le peu que je trouve en fin de journée et mes enfants aussi ».
Madame Chantal, couturière : « Je fais les cache-nez que je revends dans mon atelier et je livre aussi les revendeuses au marché. Chacun avec son bénéfice. C’est moins cher, donc à la portée de tout le monde. En tout cas, ça me fait gagner quelques pièces en plus de la couture ».
Ainsi, certains ont su tirer avantage de la crise sanitaire qui bouleverse le monde. Ce qui constitue une avancée remarquable dans le secteur entrepreneurial togolais. En toute situation, il faut savoir tirer son épingle du jeu.