Touchant surtout les jeunes, mais également les plus âgés sans distinction de race, de sexe, de statut social, de qualification ou encore de domaine de formation, le chômage est un phénomène social déploré un peu partout dans le monde. La jeunesse togolaise se retrouve dans le lot des victimes de ce fléau.
En effet, avec ou sans diplôme, ce ne sont pas les jeunes sans emploi qui manquent au Togo, et ce, malgré les mesures remarquables mises en place par le gouvernement pour faciliter l’insertion professionnelle, l’entreprenariat ou la création d’entreprises personnelles dans le pays notamment l’ANPE, l’ANVT, le FAIEJ…
Pour Ayi, « les diplômes sont importants mais on ne peut pas s’enrichir avec ça de nos jours. Même pour trouver un simple stage non rémunéré, c’est difficile. Je ne parle même pas d’un emploi qui rémunère bien »
« En tout cas, j’ai l’ambition de monter mon propre business, tôt ou tard. Il me faut juste une somme conséquente pour démarrer le projet », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne Reine, son point de vue s’aligne sur celui de Ayi. « J’ai mon BTS mais si je trouve de l’argent aujourd’hui, je vais me lancer dans le commerce de céréales. C’est mieux que vouloir rester dans un bureau en espérant un salaire à la fin du mois », explique-t-elle.
« J’ai eu mon premier diplôme universitaire mais faute de moyens pour poursuivre ou d’un emploi pour subvenir à mes besoins, je suis devenu zed. Et je connais de nombreux jeunes dans le même cas. C’est difficile à Lomé de trouver du travail, c’est pourquoi je respecte ceux qui ont fait une petite formation et se battent avec ça ».
Ces quelques avis réflètent de manière générale la position dans laquelle une grande partie de la jeunesse se retrouve. Une situation qui s’ajoute aux conditions de vie difficiles de la plupart des citoyens. Conditions qui sont exacerbées par la crise sanitaire et ses retombées dramatiques sur le plan économique ou financier.
