Si l’on entend le plus souvent dans les grandes affaires juridiques ou du côté du pouvoir judiciaire, le nom de procureur de la République, sa fonction ou son rôle au sein de la machine juridique de l’État est cependant méconnu de la majorité de la population.
Notons que le procureur est avant tout un magistrat et membre du parquet. Il représente le ministère public devant toutes les juridictions de l’ordre judiciaire.
S’agissant de son rôle, il est le représentant du parquet. Le parquet, étant le démembrement du corps judiciaire, représentant de la société pour assurer le respect des lois, surtout les lois pénales.
Pour assurer le respect de ces lois, le procureur de la République est investi comme directeur de la police judiciaire.
« Donc, c’est à travers la police judiciaire que le procureur de la République va donner des instructions afin que la loi pénale sur toute l’étendue du territoire soit respectée », souligne M. Kokouvi Placide-Clément Mawunou, premier substitut du procureur de la république, au micro de nos confrères de la radio nationale.
Il a deux missions principales dans un État. Il s’agit notamment de déclencher les poursuites pénales lorsqu’il est informé d’une infraction, et plaider dans l’intérêt de la société lorsqu’il est au procès.
Pour assurer pleinement cette mission qui lui est assignée, un procureur de la République doit avoir un certain nombre de compétences.
Étant magistrat, le procureur de la République reçoit une formation commune comme tout magistrat de son État.
« Et c’est le bon vouloir du Conseil Supérieur de la Magistrature CSM) qui en concertation avec le ministre de la Justice, positionnera tel magistrat pour être procureur de la République », a précisé M. Mawunou.
À part ses compétences en tant que magistrat, le procureur de la république est appelé à avoir un plus qui lui permet de jouer pleinement son rôle et pouvoir réagir en toute situation.
« La fonction de procureur est une fonction dynamique. Le magistrat qui l’occupe n’a pas beaucoup de temps pour réfléchir. Surtout, lorsqu’il va à l’audience, il doit être proactif. Une question de droit qui se pose, il doit avoir le bagage intellectuel juridique qui lui permet de réagir toute suite pour trouver la solution », a ajouté M. Mawunou.
La tâche la plus compliquée d’un procureur de la République réside, à en croire M. Mawunou, dans ses contacts avec la police judiciaire, car selon lui, « Les situations ne sont jamais les mêmes et à chaque fois que l’officier de police judiciaire l’appelle, il faut qu’il soit en mesure de lui donner l’orientation qui permet de trouver la solution ».
Notons que M. Essolissam Poyodi est l’actuel procureur de la république près le tribunal de première instance de Lomé.
