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Togo : Serveuse dans un bar, un métier des plus désagréables ?

Crédit Photo : Daabaaru

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Belles, souriantes et accueillantes, parfois même aguichantes dans des tenues qui se veulent sexy…nombreuses sont les Togolaises qui ont embrassé le job de serveuse de bar pour gagner le pain quotidien. Toutefois chaque métier ayant son lot de difficultés, être serveuse de bar n’est pas de tout repos, selon les témoignages. En effet, ces jeunes filles, généralement, ont des vies compliquées.

Et les ennuis qu’elles déplorent sont nombreux. Pour preuve, les histoires tristes dans lesquelles elles se retrouvent forcées d’essuyer fréquemment des avances perverses ou carrément de servir sexuellement les personnes qui les embauchent, ne manquent pas. Ces jeunes filles ou femmes s’en sortent rarement donc sans séquelles.

« Je suis mère célibataire et dans mon ancien bar, j’étais serveuse six jours sur sept de 18 h à la fermeture parfois à minuit ou bien plus tard au petit matin. Avant de partir, je devais faire les comptes au gérant à son bureau. Et là-bas, tout pouvait arriver. C’est comme ça qu’il a même essayé de me violer un jour parce que j’ai refusé ses harcèlements depuis que j’ai commencé le travail chez lui », a confié Viviane.

Selon Solange, poussés par un verre d’alcool de trop, les clients, parfois, se permettent de se comporter envers les serveuses de bar comme si elles sont des objets. A ce titre, des attouchements osés, des paroles déplacées, des injures et autres, pleuvent.

Face à la situation, elles sont malheureusement obligées de subir. Car si elles osent se plaindre, se quereller ou répondre vertement aux clients, elles courent le risque de se faire sermonner, traiter de tous les noms, voire renvoyer sans préavis, ‘‘le client est roi’’, leur rétorque-t-on.

En plus de ces mésaventures qu’elles subissent, les serveuses sont soumises à toute sorte de risques notamment les agressions sexuelles ou le vol, en rentrent seules chez elles à des heures tardives. Par ailleurs, il faut souligner également le fait que les Togolais, généralement, ne donnent pas de pourboires malgré toute l’assiduité et la gentillesse dont la serveuse peut faire preuve, à croire certaines d’entre elles.

Confrontées à toutes ces difficultés, alors que leur travail figure au rang de ceux qui payent le moins au Togo, sans oublier le chômage en raison de la fermeture des bars ou de la baisse de l’affluence des clients à cause de la crise, les serveuses n’ont d’autres options que de s’armer de courage en attendant un lendemain meilleur.