Il nous est sûrement une fois arrivé de consommer ou de voir quelqu’un consommer du Sukudaï. Ce produit semblable à de l’eau avec un goût particulier que de jeunes sahéliens nous proposent, est mesuré avec un verre à Madère (konkôvi) et vendu au prix de 3 à 5 verres pour 25 FCFA. Prétendument qualifié de très bon, il aurait la capacité de laver le tube digestif et les poumons.
Eh bien, il s’agit du chloroforme, dénommé sous le nom scientifique de trichlorométhane. Un produit toxique et hautement cancérigène qui à la base était utilisé comme solvant et anesthésique. Mais selon le Président de l’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques (ANIAC), Hounlede Ama William, son usage a été déformé pour en faire une eau de boisson que les populations consomment à tort. Aussi, précise-t-il, nous devrions nous abstenir d’en consommer.
“Nous attirons l’attention du grand public sur ces pratiques dangereuses des produits chimiques sur la santé et sur l’environnement”, affirme M. Hounlede.
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Au Togo, c’est l’Autorité nationale interdiction des armes chimiques (ANIAC) qui réglemente la commercialisation et l’utilisation des produits chimiques. Son rôle est d’assurer la traçabilité des produits chimiques, de la fabrication à l’utilisation finale ou leur destruction sur toute l’étendue du territoire.