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Togo : ‘Un ami personnel’ du président Faure Gnassingbé condamné à 2 ans de prison

Togo : ‘Un ami personnel’ du président Faure Gnassingbé condamné à 2 ans de prison
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Au Togo, la liste des personnes qui se prétendent ‘ami personnel’ du président Faure Gnassingbé est longue. Utilisant le nom du chef de l’Etat, ces personnes véreuses font feu de tout bois pour obtenir de gré ou de force ce qu’elles désirent. Un de ces escrocs vient d’être condamné à 2 ans et demi de prison ferme par le tribunal de première instance de Lomé.

L’homme était poursuivi pour «escroquerie en bande organisée» et «groupement de malfaiteurs». Il est également condamné à rembourser un total de 51 millions de francs CFA (près de 78.000 euros) à ses trois victimes. Il s’agit de trois cadres du parti au pouvoir au Togo, dont un ancien ministre.

Le piège

Les faits remontent au lendemain de la présidentielle du 22 février 2020, qui a vu Faure Gnassingbé réélu pour un quatrième mandat.

Selon des médias locaux qui ont suivi l’audience qui s’est étalée sur toute la journée du 12 avril dernier, le principal accusé s’était présenté aux trois personnalités comme «un ami personnel» du chef de l’État togolais, qui l’aurait prétendument chargé de prospecter des cadres de son parti en prélude à la formation du nouveau gouvernement.

Inutile de dire que les hommes politiques en question ont mordu à l’hameçon, sans beaucoup de précautions, alors même que le contact n’a été établi que par téléphone.

Sur le coup, ils envoient leurs CV et engagent de longues discussions avec «l’ami personnel» sur les postes auxquels ils se croyaient pressentis. L’escroc a ensuite demandé à chacun d’entre eux de lui envoyer de l’argent par flooz, une plateforme de transfert d’argent très prisé au Togo, pour acheter des cartons d’un champagne extrêmement cher, dont la bouteille coûterait dans les 600.000 francs CFA (plus de 900 euros).

Le champagne devait servir à une réception (imaginaire) prévue à la présidence et à laquelle les trois cadres sont conviés. C’est au cours de cet événement que le Président devait confirmer ses intentions et signer les décrets de nomination.

Les hauts cadres se sont empressés de mobiliser les fonds demandés. Le pot aux roses est découvert quand tous les trois se présentent à la présidence et qu’on les informe que l’agenda du Président ne comportait pas de réception en leur honneur.