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Togo : WILDAF-AO recrute (20 avril 2020)

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Termes de référence pour l’élaboration d’une bande dessinée de sensibilisation sur les conséquences des mariages d’enfants

Projet : « Programme de Renforcement des capacités des Organisations de la société civile et des réseaux de jeunes au Sahel pour protéger les enfants en situation de Mobilité et mettre fin au mariage d’Enfants (PROS/ME) »

Les présents termes de référence répondent à l’objectif de recruter un consultant chargé d’élaborer une bande dessinée de sensibilisation sur les conséquences des mariages d’enfants destinée à être vulgarisée dans les milieux éducatifs scolaires afin de créer du changement social. Ils s’inscrivent dans le cadre du projet « Programme de Renforcement des capacités des Organisations de la société civile et des réseaux de jeunes au Sahel pour protéger les enfants en situation de Mobilité et mettre fin au mariage d’Enfants (PROS/ME) » financé par Save The Children et mis en œuvre par le WiLDAF-Afrique de l’ouest.

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Cette activité remplace l’organisation du concours de dessin destiné aux adolescents et initialement planifié dans le cadre de Beijing+25 qui était une occasion offerte aux jeunes d’exprimer leur  opinion en lançant un message  sur les  violences faites aux femmes et aux filles. Le choix de remplacement répond à un souci de contextualisation par rapport à la situation sanitaire créée par l’expansion du Covid-19 qui a amené les Etats à prendre des mesures restrictives interdisant le rassemblement des personnes. Nous ne pouvons occulter le fait que cette situation sanitaire rende quasiment impossible certaines activités et limite nos marges de manœuvre d’agir efficacement pour l’amélioration de la situation des filles et des femmes en général dans le monde.

Le mariage précoce est une violation des droits des enfants qui a souvent pour origine et conséquence d’autres violations. Il constitue une violation grave des droits humains fondamentaux des filles déjà privées de leur enfance et de leur adolescence. Il défie tous les droits des femmes et des filles tels que garantis par les différents instruments juridiques internationaux ratifiés par les Etats, en particulier la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les conventions internationales sur les droits civiques et politiques, celles sur les droits économiques, culturels et sociaux ainsi que celles portant sur la protection des enfants, la Convention sur le consentement au mariage, l’âge minimum du mariage et l’enregistrement des mariages, la Convention des Nations-Unies sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes et la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant. Le mariage précoce va également à l’encontre des normes juridiques consacrées au niveau africain par le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’homme et des Peuples, relatif aux droits des femmes en Afrique et la Charte Africaine des Droits et du bien-être de l’enfant.

L’Afrique subsaharienne est l’une des régions du monde où la prévalence des mariages précoces est la plus élevée. Selon un rapport de la Banque mondiale intitulé  Éduquer les filles et mettre fin au mariage d’enfants : une priorité pour l’Afrique publié en 2018, la pratique du mariage d’enfants coûtera des dizaines de milliards de dollars aux pays africains. Le rapport souligne que plus de trois millions de filles (soit un tiers) se marient encore avant leur 18ème anniversaire en Afrique subsaharienne. Il s’agit du continent où la prévalence de mariage d’enfants est la plus élevée, surtout chez les filles.

Classé au rang des  pratiques traditionnelles néfastes aux filles et aux femmes, le mariage précoce a des conséquences sur la santé mentale et génésique des filles et les expose à des risques importants. Les impacts négatifs en la matière sont attestés par le constat que les filles engagées dans un mariage à un âge précoce reçoivent moins de soins prénataux et sont donc plus vulnérables à la mortalité maternelle. Les femmes qui sont mariées avant l’âge de 18 ans ont tendance à avoir plus d’enfants que celles qui se marient plus tard dans la vie. Par ailleurs, les décès liés à la grossesse sont connus pour être une des principales causes de mortalité aussi bien pour les filles mariées que non mariées âgées entre 15 et 19 ans, en particulier chez les plus jeunes de cette cohorte.

De plus, le bas niveau d’éducation est un handicap pour la participation économique et politique des victimes qui ont toutes les chances de connaître toute leur vie durant, une situation de pauvreté susceptible de se transmettre à leurs progénitures.

Au regard de ces différentes considérations, il apparaît nécessaire de lutter contre ce phénomène qui handicape l’avenir des filles en les privant de la santé, de l’éducation, et des opportunités leur permettant de se développer afin d’apporter plus tard leur contribution pour construire l’Afrique que nous voulons.

Outre ce phénomène, dont nous travaillons tant à éradiquer, le COVID-19vient encore avec de lourdes conséquences et affecte énormément nos pays. Le COVID-19 est une pandémie mondiale qui menace les droits des enfants dans les pays du monde entier. Pour les enfants des pays à faible revenu, les effets seront dévastateurs. Nous savons que lors des épidémies de maladies infectieuses, les enfants sont confrontés à des risques multidimensionnels, notamment l’exposition aux infections, les risques indirects liés à l’accès à l’éducation et aux services de santé, car les priorités politiques et le financement du gouvernement sont axés sur la minimisation de la contamination, ainsi que les risques directs liés à leurs soins et à leur protection en général.

Il est largement reconnu que les crises exacerbent les inégalités et exposent les femmes, les filles et les autres populations vulnérables au risque de violence basée sur le genre. Les enfants sont moins protégés, notamment les enfants des rues qui sont plus exposés à la contamination. Les filles peuvent également être particulièrement vulnérables et touchées. La fermeture des écoles et l’impact économique des urgences de santé publique peuvent contraindre les familles à emmener leurs enfants, en particulier leurs filles, au travail, les exposant ainsi à des risques supplémentaires de sexe transactionnel ou de mariages d’enfants.

 Dans cette dynamique, les gouvernements ne cessent de prendre urgemment des mesures pour faire face à cette pandémie. Ainsi le gouvernement pour contrer la propagation de la maladie, le gouvernement a  a pris les décisions suivantes :

  • Suspension de toutes les liaisons aériennes en provenance des pays à haut risque;
  • Annulation de tous les événements internationaux
  • Interdiction de tout rassemblement de plus de 50 personnes sur toute l’étendue du territoire nationale
  • La fermeture de toutes les frontières terrestres du pays aux passagers. Cette mesure ne s’applique pas à la circulation des marchandises.
  • Le bouclage des villes
  • La fermeture des lieux de culte, des églises et des mosquées
  • La fermeture immédiate de tous les établissements scolaires publics, privés et confessionnels, primaires, secondaires et universitaires
  • Les activités culturelles et sportives de masse sont suspendues jusqu’à nouvel ordre
  • La fermeture immédiate des discothèques sur toute l’étendue du territoire national

Chaque enfant a droit à l’école

Ces mesures prises pour la protection de nos populations entravent évidemment la réalisation de plusieurs activités. Mais c’est le lieu pour nous en tant que Structure de défense des droits de la femme et de la jeune fille d’appuyer ces actions du gouvernement de notre manière afin de contribuer à la protection des populations en général, des enfants et des filles en particulier. Il est alors important de conjuguer nos efforts de lutte contre le mariage d’enfants avec les actions de sensibilisation contre le covid 19.

C’est dans le cadre de cette lutte que le projet « Programme de Renforcement des capacités des Organisations de la société civile et des réseaux de jeunes au Sahel pour protéger les enfants en situation de Mobilité et mettre fin au mariage d’Enfants (PROS/ME) »intervient afin de renforcer les capacités des Organisation de la Société Civile (OSC) et des réseaux de jeunes au Sahel pour protéger les enfants en mobilité et mettre fin au mariage d’enfants.

Spécifiquement, l’un des objectifs recherchés à travers ce projet est d’influencer les normes sociales pour créer les changements sociaux et politiques pour mettre fin au mariage d’enfants. Et l’influence de ces normes sociales  passe par une prise de conscience des acteurs clefs à travers des sensibilisations pour un changement de comportement.

C’est dans cette optique que le WiLDAF-AO recherche un consultant pour la réalisation d’une bande dessinée sur les conséquences des mariages d’enfants afin de pouvoir sensibiliser le milieu éducatif et induire des changements sociaux susceptibles de freiner l’évolution des mariages d’enfants en Afrique de l’ouest.

Objectif de l’activité

  • L’objectif de l’activité est de réaliser une bande dessinée de sensibilisation sur les conséquences des mariages d’enfants en Afrique de l’Ouest en intégrant des actions de sensibilisation contre le COVID-19à partir de message de sensibilisation clé.

Objectifs spécifiques

La bande dessinée de sensibilisation sur les conséquences des mariages d’enfants en Afrique de l’ouest doit permettre de :

  • Sensibiliser le corps enseignant sur les conséquences des mariages d’enfants sur la vie des filles;
  • Sensibiliser les parents au cours des réunions des parents d’élèves;
  • Créer un outil accessible et convivial au corps enseignant permettant de faciliter les sensibilisations sur les mariages d’enfants dans les milieux éducatifs pour le changement des normes sociales ;
  • Donner des messages de sensibilisation sur les mesures préventives dans la lutte contre le COVID-19 et la protection de la jeune fille.
  • Méthodologie

La proposition de l’histoire de dessins animés doit insister sur l’aspect selon lequel les mariages d’enfants constituent une violation des droits des filles et préciser les droits qui sont violés en se référant aux instruments régionaux de protection des droits des femmes, des filles et des enfants de même que les conséquences.

La méthodologie proposée pour la réalisation de la bande dessinée inclut les étapes et activités suivantes :

  • Proposition de sujet sur lequel devra porter la bande dessinée;
  • Revue documentaire sur les recherches existant sur les mariages d’enfants;
  • Collecte de données ;
  • Exploitation des données pour créer une histoire innovante et illustrative
  • Conception de la bande dessinée (nous proposons d’intégrer dans la bande dessinée, une dimension sensibilisation au COVID-19et protection des filles dans ce contexte (gender and COVID 19)
  • Envoi du premier draft
  • Examen et amendement du draft par le WiLDAF
  • Finalisation de la bande dessinée.

Produit à livrer

Une bande dessinée de sensibilisation sur les conséquences des mariages d’enfants en Afrique de l’ouest en intégrant des actions de sensibilisation contre le COVID-19à partir de message de sensibilisation clé.

 Le document doit être rendu en format électronique.

Profil du consultant :

Compétences recherchées

  • Avoir des connaissances dans le domaine des droits des enfants ;
  • Avoir une bonne expérience dans le domaine de la création de bande dessinée (3- 5 ans de préférence) ;
  • Avoir collaboré sur des projets de création de bande dessinée au plan national et international ;
  • Posséder une bonne maîtrise technique du dessin ;
  • Maîtriser les notions de perspective, de couleurs ;
  • Etre capable de restituer une histoire, des personnages, un décor ;
  • Etre capable de documenter les sujets présentés ;
  • Maîtriser les logiciels informatiques de création (Photoshop, Painter, etc.) ;
  • Maitriser toutes les étapes de création d’une bande dessinée et présenter un chronogramme d’activité clair et précis sur les actions et livrables à fournir à chaque étape de la conception de la bande dessinée.

Savoir-être

  • Sensibilité artistique
  • Imagination, originalité
  • Curiosité
  • Précision
  • Flexibilité
  • Excellent sens de l’observation
  • Sens du contact

Durée :

La durée prévue pour la conception de la bande dessinée est de trois semaines (3) semaines à repartir par le consultant entre les différentes phases.

Si cette offre correspond à votre profil, veuillez envoyer les éléments ci-après à l’adresse suivante [email protected] en mettant en copie les adresses suivantes : [email protected] et diane.berehoudougou@savethechildren au plus tard le  04 Mai 2020 :

  • un CV ainsi qu’une lettre de motivation;
  • Une offre technique et financière ;
  • Un portofolio présentant l’ensemble des genres maîtrisés.