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Tom Hanks vole la vedette au coronavirus

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Tom Hanks fait partie de ces personnes qui ont survécu au coronavirus. Et en ce moment, les Démocrates rêveraient de le voir à la Maison-Blanche, cette star discrète, intègre et digne qui incarne l’anti-Trump. Tous ces événements font de lui une star dont la côte de popularité dépasse même celle du coronavirus.

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Beaucoup de personnes adultes comme enfants étaient consternés par la contamination de Tom Hanks au Coronavirus. De même sa guérison les a plus que réjoui. Avec un père d’origine grecque et une mère d’origine portugaise, il est pourtant un Américain à l’ancienne, incarnation de ce farouche patriotisme teinté de morale noble et digne. Il ne se lassera jamais de célébrer le sacrifice des « boys » durant la Seconde Guerre mondiale, la guerre du Pacifique. Pour lui, aller se battre afin d’en finir avec l’oppression a un sens. 
L’acteur est engagé, humainement, et politiquement de plus en plus. Il ne s’est pas gêné pour déclarer sur le plateau d’Anne-Elisabeth Lemoine à quel point les propos salaces de Donald Trump l’avaient mis mal à l’aise, estimant même qu’ils déshonoraient la communauté des hommes. Il s’est affiché le plus souvent possible auprès de Barack Obama pour aider à ses deux élections. 
Ce mari fidèle à sa femme depuis trente ans a passé la moitié de sa filmographie à décider d’incarner des hommes ordinaires placés dans des situations extraordinaires. Pas forcément des héros, mais des types qui jamais ne se comportent en minables égoïstes. Un soldat en pleine guerre mondiale (« Il faut sauver le soldat Ryan », « Frères d’armes »), un astronaute à la conquête (ratée) de la Lune (« Apollo 13 »), un avocat gay qui va plaider face à une société raciste et homophobe (« Philadelphia »), un autiste Asperger dans un monde implacable (« Forrest Gump »), un réfugié apatride coincé dans un aéroport (« Le terminal »), un pilote largué sur une île déserte (« Seul au monde ») La liste est longue.
Trump et Hanks ne s’apprécient pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Lorsque Trump, qui n’en rate pas une, a découvert que l’acteur et sa femme, la chanteuse Rita Wilson, avaient pu quitter l’hôpital au bout de quelques jours de quarantaine, il s’est précipité sur son Twitter pour annoncer que… Hanks était mort. Une mauvaise interprétation, paraît-il, de l’expression « discharged from hospital ». Mais quoi ? A-t-il pensé que l’hôpital avait jeté la star à la décharge ? Les conseillers de la Maison-Blanche, consternés, ont effacé la phrase in-extremis. Heureusement, Tom Hanks a de l’humour. 

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On oublie que, jusqu’aux années 1990, son registre était plutôt la farce et la légèreté. Il jouait dans des comédies et des romances. La cinquantaine lui a donné épaisseur et lucidité. L’âge l’a bonifié. C’est d’ailleurs pour ses films graves qu’il a raflé d’innombrables distinctions. Et il a raflé une autre en sortant triomphant de cette crise de coronavirus.