Les métiers du funéraire dans leur ensemble, depuis celui qui prend en charge le cadavre à l’hôpital jusqu’à celui qui organise la cérémonie finale, regorgent aussi de petits secrets. Et ça ne donne pas très envie ni de mourir, ni de devenir thanatopracteur.
1. Ils collent le mort. Littéralement.
En réalité, pour éviter que les yeux ou la bouche du mort ne s’ouvrent pendant la cérémonie, les thanatopracteurs scellent les yeux et la bouche du défunt avec une colle spécialement prévue à cet effet.
2. Les corps soupirent
La décomposition engendre la libération de gaz qui s’échappent par la bouche ou par l’anus, assez logiquement. Outre le problème de l’odeur (qui n’intervient qu’assez tardivement, évidemment), il faut imaginer ce que cela sous-tend de travailler autour d’un mort qui exhale de temps en temps ; un peu de confusion, évidemment.
3. Croiser les doigts du mort demande du doigté
La rigor mortis n’est pas un état permanent : au bout d’un moment, elle passe. Toutefois, bien souvent, les employés du funéraire doivent composer avec au moment de disposer le corps dans le cercueil. Dans ce cas, ils sont tenus de réaliser des massages sur les doigts du mort pour parvenir à les croiser.
4. Il arrive parfois que le cadavre ne soit habillé qu’en surface
Tous les professionnels ne le font pas, mais certains déchirent le dos des chemises et des vestes pour faciliter l’habillement du mort. La dureté du corps rend l’enfilage des affaires assez difficiles et la présentation du corps n’en souffrira pas.
5. Parfois, ils sont sollicités par les familles pour faire des annonces difficiles
Un maître de cérémonie témoigne ainsi d’une femme qui l’a approché pour qu’il annonce à son fils que son père n’était pas mort d’un accident mais s’était suicidé. Une situation impossible et très délicate à gérer : dans ces cas-là, les employés s’arrangent généralement pour ménager la chèvre et le chou en étant présents au moment de l’annonce mais en laissant, en l’occurrence, la mère livrer son témoignage. La question du secret professionnel et de l’intimité des défunts est de toute façon un enjeu majeur du métier.
6. Parfois, les corps bougent à la morgue
Les gaz à l’intérieur du corps peuvent créer des secousses musculaires. L’employé resté seul avec le mort peut s’en étonner, voire être pris de terreur : des témoignages indiquent que certains morts s’asseyent. Littéralement. Cela reste rare.
7. Récupérer un cadavre mort depuis un moment peut être une épreuve de l’enfer
Parfois, les professionnels arrivent très tard. Et au moment de déplacer le cadavre, il arrive que des organes lâchent, comme l’abdomen, par exemple. Dans ce cas, il n’est pas rare que des asticots se répandent un peu partout. Vous voyez le tableau : vous savez comment les employés du funéraire américains surnomment les asticots ? Du riz disco. Pouah.
8. Ils n’ont pas le droit, mais parfois ils piquent des trucs
C’est évidemment très très très rare, mais il y a eu au moins un cas avéré en France de vol de dents en or, comme dans les films. Généralement, les vêtements fournis par les familles sont vidés avant d’être confiés au thanatopracteur. Et le thanatopracteur n’a d’autres choses à faire que de tout fouiller.