Selena Scola, une ancienne modératrice de Facebook, a déposé une plainte auprès d’un tribunal californien contre l’entreprise en septembre 2018. Après 9 mois de travail chez le réseau, la jeune femme disait souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique.
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Comme le rapporte Phonandroïd, c’est généralement après une expérience traumatisante liée à l’idée de la mort que ce type de trouble anxieux se manifeste.
Elle a affirmé avoir été quotidiennement exposée à « du contenu hautement toxique, dangereux et préjudiciable au cours de son emploi ».
Rapidement transformée en action collective par les avocats de la plaignante, la plainte indique ce qui suit : « Tous les jours, les utilisateurs de Facebook diffusent des millions d’images ou de vidéos en direct d’abus sexuels sur des enfants, de viols, de torture, de bestialité, de décapitations, de suicides et de meurtres ».
« Pour maintenir une plateforme aseptisée, maximiser ses profits déjà conséquents et soigner son image publique, Facebook se repose sur des personnes comme Mme Scola ». D’après les avocats, la moitié des modérateurs risquent de développer de graves maladies mentales.
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En 2017, Mark Zuckerberg avait recruté 3 000 modérateurs supplémentaires pour freiner l’effervescence de meurtres en direct sur Facebook Live.
Finalement, après plusieurs mois de procédure, Facebook propose de verser 52 millions de dollars aux modérateurs, soit environ 31 milliards de FCFA, pour les dédommager.
De façon plus précise, plus de 11 000 modérateurs de contenus Facebook aux États-Unis, anciens et actuels, percevront une prime de 1000 dollars, soit 604 500 FCFA.
Ceux à qui le syndrome de stress post-traumatique aura été diagnostiqué par un professionnel, recevront un supplément de plusieurs milliers de dollars afin de rembourser leurs frais médicaux.
De plus, un soutien psychologique gratuit sera mis à disposition des modérateurs entrés en contact avec des contenus choquants.
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Outre cela, Facebook fait de plus en plus appel à des outils d’intelligence artificielle pour prendre en charge cette tâche de modération, avec plus ou moins de bonheur, d’après Zdnet.
« Nous sommes reconnaissants aux personnes qui font ce travail important pour faire de Facebook un environnement sûr pour tout le monde », a réagi le réseau social, sans reconnaître les allégations de la plainte. « Nous nous engageons à leur fournir les soutiens supplémentaires prévus par cet accord et plus à l’avenir ».
