Depuis trois jours, des dizaines de réfugiés et migrants africains manifestent devant l’office du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) dans la capitale tunisienne. Ils exigent une évacuation du pays, où ils affirment être victimes de racisme et d’agressions.
« Nous voulons être évacués de ce pays. Nous avons fait l’expérience du racisme dans les cafés. Nous avons été agressés dans nos maisons. Nous voulons simplement être évacués de ce pays », déclare Mohamed Nour, un Tchadien qui n’a pas pu bénéficier du statut de réfugié.
La majorité des migrants sont des rescapés de tentatives d’immigrations clandestines par voie maritime. Les manifestants dénoncent également l’insensibilité de l’ONU.
« Le vrai problème avec la commission de l’ONU, c’est qu’elle a abandonné son rôle principal, qui est de nous protéger… Et au lieu de le faire, elle nous a laissés dans la rue. On vit à Zarzis, et la commission de l’ONU a exigé notre évacuation de là, a coupé tous les fonds et a cessé de nous protéger », explique Saleh Saeed, un Soudanais du Darfour qui se trouve dans la même situation que Mohamed Nour.
Les dernières statistiques du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) montrent que les gardes-côtes tunisiens ont intercepté plus de 25 000 migrants qui tentaient de franchir la mer Méditerranée en 2021.
Avec Voaafrique
