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Un dermatologue met en garde contre les gels hydroalcooliques

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Une bonne hygiène des mains est l’un des cinq meilleurs moyens pour lutter contre la propagation du coronavirus. Nous faisons parfois recours au gel hydroalcoolique afin d’éviter de transmettre le virus par contact. Or celui-ci, utilisé avec excès et alors que le temps se refroidit, peut être néfaste.

Le dermatologue Jos Vanhee confirme : “Le gel hydroalcoolique permet une désinfection à court terme et permet de tuer le virus présent sur les mains. Il n’a donc qu’un effet en surface. La flore cutanée (les micro-organismes comme les bactéries) se restaure quelques minutes et reste de toute façon présente dans les pores. Le plus grand problème du gel hydroalcoolique, c’est qu’il a un effet dégraissant. Cela endommage évidemment le film lipidique de la peau.

” Les gens avec une peau normale, pas trop sèche, ne seront pas vraiment dérangés. Mais chez ceux qui sont sujets à l’eczéma ou à la peau sèche, le gel renforcera le problème. On le voit surtout chez les gens qui ont un métier manuel comme les coiffeurs, les infirmières, les maçons ou le personnel d’entretien. Mais avec le savon, ce n’est pas mieux : il dégraisse encore plus que le gel et cause donc encore plus de désagréments cutanés”, précise-t-il.

“La première étape, c’est un craquèlement de l’épiderme. On voit des microfissures apparaître. Si ces fissures se creusent, cela devient des crevasses. Des facteurs extérieurs, comme de la teinture pour cheveux que manipulent souvent les coiffeurs, peuvent dès lors pénétrer plus profondément dans la couche protectrice de la peau et irriter les cellules. On assiste à une inflammation.

“En réaction, les cellules vont essayer de se renouveler plus rapidement. Mais cette reconstruction est quelque peu bâclée, et est donc moins efficace. C’est un cercle vicieux parce que cela entraîne de nouvelles lésions et de l’eczéma. Ce processus est aggravé par l’utilisation répétée de gel hydroalcoolique et de savon. Les gens qui ont un terrain propice en souffrent davantage en cette période de crise sanitaire, mais on voit ces maux apparaître chez de plus en plus de gens”.