Nathaniel Woods, 44 ans, a été exécuté ce jeudi soir dans l’Alabama pour le meurtre de trois policiers sur lesquels il n’avait pourtant pas tiré.
Après avoir suspendu son exécution « jusqu’à nouvel ordre », la Cour suprême des Etats-Unis a finalement validé son exécution par injection létale.
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Les faits remontent à 2004. Son colocataire, Kerry Spencer avait ouvert le feu sur les agents.
Bien que l’enquête ait établi que Nathaniel Woods n’avait pas tiré, il avait écopé de la même peine d’emprisonnement que son complice.
Accusé d’avoir piégé les policiers en les faisant venir chez lui, Nate n’avait jamais reconnu ce fait, moins encore celui d’être selon la police, le chef de l’affaire.
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Malgré le soutien de 120 000 personnes, dont des personnalités, qui ont demandé à la gouverneure de l’Alabama Kay Ivey, de lui accorder un sursis, malgré les conclusions de l’enquête et les aveux de Spencer, Nate a été jugé coupable de la mort des policiers.
Nathaniel Woods est « 100 % innocent. »
« Je le sais parce que c’est moi qui ai tiré et tué les policiers », avait déclaré Kerry Spencer dans un courrier. Autre curiosité dans cette histoire, dix jurés sur douze, l’avaient condamné.
“Nate va mourir pour un crime qu’un autre homme a avoué”, dixit Kim Kardashian sur Twitter.
L’Alabama est le seul Etat américain qui permette d’infliger la peine de mort sans jury unanime.
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« Voulez-vous autoriser l’exécution d’un homme qui est peut-être innocent ?» , avait écrit le militant des droits civiques Martin Luther King III, fils du pasteur assassiné, à Steve Marshall.
Jeudi, dans un communiqué, Steve Marshall, le général de l’Alabama, avait déclaré que « Justice a été rendue ce soir».
« Nathaniel Woods, l’un des deux tueurs derrière la journée la plus sanglante de l’histoire de la police de Birmingham, a eu ce qu’il méritait ». Il s’agit de la cinquième exécution de prisonniers aux USA depuis le début de 2020.