Le ministère public de la ville turque d’Istanbul a émis un mandat d’arrêt à l’encontre du mannequin belge Marisa Papen. Il y a deux ans, la Limbourgeoise de 28 ans, vêtue d’une burka, s’était rendue à la célèbre basilique Sainte-Sophie – ancienne cathédrale puis mosquée devenue musée – et s’était fait photographier nue à l’intérieur. Elle risque jusqu’à trois ans de prison.
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Marisa Papen est également poursuivie pour avoir posé nue sur un drapeau turc en Cappadoce. Selon plusieurs médias turcs – dont le journal de qualité Cumhuriyet – elle est accusée d’”actes trompeurs” et d’”humiliation publique de la souveraineté de l’État”.
Marisa Papen s’était rendue à Istanbul à l’automne 2018, en compagnie du photographe Jesse Walker. “Nous n’avions pas de véritable plan”, racontait-elle à Het Laatste Nieuws à l’époque. Ils avaient acheté une burka et s’étaient rendus à Sainte-Sophie. Il s’agit d’une ancienne cathédrale et mosquée, qui a été désacralisée et transformée en musée dans les années 1930 et qui attire de nombreux touristes.
À l’intérieur, ils avaient cherché le bon endroit et le bon moment pour prendre des photos. Une fois qu’il n’y avait plus personne, Marisa avait remonté sa burka et Jesse avait pu prendre des photos pendant cinq secondes (voir cliché en tête d’article). Ils l’avaient fait deux fois. À l’issue de cette séance photo pour le moins osée, ils avaient pu quitter Sainte-Sophie sans problème.
Le lendemain de leur départ d’Istanbul, la police se serait rendue à leur hôtel et aurait interrogé le personnel. Après que certains citoyens aient également déposé une plainte, le bureau du procureur d’Istanbul a décidé de les poursuivre.
Pour Marisa Papen, les photographies controversées sont “un appel au changement”. Elle veut encourager chacun à penser par lui-même, à l’opposé de la politique et de la religion. “Si je me laisse photographier nue dans des lieux considérés comme ‘sacrés’, c’est parce que je veux éveiller quelque chose chez les gens”, avait indiqué la jeune femme il y a deux semaines dans le supplément week-end NINA. “Je veux qu’ils pensent: qu’est-ce qu’il peut y avoir de si mal à montrer un corps nu? Je veux continuer à briser les tabous.”
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Ce n’est pas la première fois que ses photos lui causent des problèmes. Elle a également été critiquée lorsqu’elle a posé nue au Mur des Lamentations à Jérusalem en 2018 et a même fini en prison pour une nuit en Egypte après une séance photo dans le temple de Karnak.
Avec 7sur7.be