Contrairement à ce que l’on voit et pense habituellement, l’alcool n’est pas si mauvais que ça pour la santé. À condition de ne pas en abuser, il contribuerait même à préserver la santé cognitive des personnes en vieillissant, selon une étude. Cependant, « si l’on ne boit pas de boissons alcoolisées, cette étude n’encourage pas ces personnes à le faire pour prévenir un déclin des fonctions cognitives. »
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19 887 adultes âgés en moyenne d’environ 60 ans ont été suivis en moyenne sur neuf années dans le cadre de cette étude menée par une équipe de l’université américaine de Géorgie.
Ils devaient, selon Metrotime, répondre à des questionnaires évaluant leur santé et leurs habitudes quotidiennes tous les deux ans et passer des tests pour évaluer leurs fonctions cognitives, notamment leur état mental général, leur vocabulaire et leurs capacités de mémorisation des mots. L’objectif était de voir si leurs performances cognitives se maintenaient ou si elles déclinaient avec le temps.
En se basant sur les réponses relatives à leurs habitudes de consommation d’alcool (bière, vin ou spiritueux), les chercheurs ont pu catégoriser leur fréquence de consommation et défini une consommation légère et modérée à moins de huit verres d’alcool par semaine pour les femmes et à moins de quinze verres pour les hommes.
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Les résultats ont montré que les participants qui affichaient une consommation modérée d’alcool, à raison de moins de deux verres par jour, avaient de meilleurs résultats aux tests cognitifs au fil du temps que ceux qui ne buvaient pas du tout d’alcool.
Même après la prise en compte d’autres facteurs pouvant influencer la performance cognitive, comme l’âge, la consommation de tabac et le niveau d’études, ces conclusions reprises par la revue JAMA Network Open, n’ont pas varié.
Une particularité révélée par l’étude est que l’association entre consommation modérée d’alcool et fonctions cognitives préservées était particulièrement forte chez les participants blancs, en comparaison avec les sujets afro-américains de l’étude. Ce constat incompréhensible pour le moment nécessite de plus amples recherches.
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Bien que les scientifiques ont remarqué que la consommation optimale par semaine oscillait entre dix et quatorze verres, l’auteur de l’étude, Ruiyuan Zhang, a tenu à préciser que cela ne signifiait pas que les personnes qui buvaient moins devaient augmenter leur consommation d’alcool.
« Nous savons que certaines personnes âgées pensent que le fait de boire un peu de vin chaque jour permet de garder une bonne forme cognitive », explique le professeur Zhang. « Il est difficile de dire si cet effet est causal ».
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Petit bonus sur les effets bénéfiques de la consommation d’un à deux verres d’alcool par jour : elle permettrait de prévenir des affections cardiaques et de ralentir de processus de vieillissement, contrairement à la cigarette qui l’accélère rien qu’avec un bâton.
Et pour les femmes : « la consommation régulière et modérée d’alcool vers la quarantaine/cinquantaine pourrait être liée à une légère amélioration de la santé des femmes qui vivent jusqu’à des âges plus avancés. » L‘idéal, c’est le vin rouge : parmi ses bienfaits, des chercheurs ont découvert qu’il « protège le cerveau des lésions après une attaque », indique une étude d’Harvard.