Depuis plusieurs jours, le président des Etats-Unis est connu : il s’agit de Joe Biden, le farouche adversaire de Donald Trump. Le président républicain refuse pourtant de lâcher prise, arguant que le scrutin est truqué.
Bien que cette situation fait planer le doute sur l’inauguration de Joe Biden et de sa colistière Kamala Harris qui ont d’ailleurs déjà dévoilé leurs quatre priorités des prochains mois, les rênes ne sont en fait pas dans les mains du milliardaire républicain mais d’Emily Murphy, peu connue du public et nommée par le président sortant au poste de directrice des General Services Administration. Cette agence permet d’enclencher la phase de transition entre deux administrations présidentielles en reconnaissant le résultat de l’élection présidentielle dans une lettre assez formelle.
Une lettre du Center for Presidential Transition, organisation non partisane et composée de républicains comme de démocrates, a déjà été envoyée à Emily Muprhy lui demandant de lancer le processus, relaie le site Politico. “Nous exhortons l’administration Trump à commencer immédiatement le processus de transition post-électorale et l’équipe Biden à tirer pleinement parti des ressources disponibles dans le cadre du Transition Act [la loi sur la transition présidentielle]”, ont-ils écrit estimant qu’en dépit des recours judiciaires, le résultat de l’élection est suffisamment clair.
Le duo Biden-Harris ne pourra pas accéder aux fonds gouvernementaux tant qu’elle n’aura pas donné son accord. D’après Huffington Post, ils ne pourront donc ni payer les salaires, ni communiquer avec les agences fédérales dont ils auront la charge, ni même avoir une adresse e-mail gouvernementale. Pour le moment, le Transition Act leur donne juste accès à des bureaux fédéraux au département du commerce.
À quand donc le lancement de la procédure de transition ?
Le 20 janvier prochain, Joe Biden et Kamala Harris entreront formellement à la Maison-Blanche, après l’inauguration. Bien que l’équipe de Biden a laissé entendre qu’ Emily Muprhy pourrait commencer à se tourner vers les GSA dès le début de cette semaine, une porte-parole des GSA a indiqué que pour l’agence, les résultats n’étaient pour le moment pas “clairs”. Elle a refusé de dire quand serait prise la décision. En tout cas, tout porte à croire que Trump sera absent de la cérémonie inaugurale, son ex-avocat ayant indiqué qu’il ne reviendra pas à Washington après Noël, chose que l’intéressée n’a ni infirmée ni confirmée.