Dans un communiqué publié sur Twitter, le Premier ministre Hongrois, Viktor Orban a décaré que l’Europe pourra “utiliser des moyens financiers pour faire chanter les pays qui s’opposent à l’immigration”.
“Aucune procédure visant à pénaliser les États membres ne devrait être fondée sans critères objectifs et sans possibilité de recours juridique”, a-t-il écrit. L’Union européenne s’est engagée dans un bras de fer avec Budapest et Varsovie, qui veulent l’abandon d’un nouveau mécanisme liant le versement des fonds au respect de l’État de droit.
Les deux pays prennent en otage le paquet budget et plan de relance, dont l’adoption nécessite l’unanimité des 27, afin de s’opposer à la mise en place de ce mécanisme inédit prévoyant de sanctionner les pays qui bafouent la démocratie.
Les fonds européens représentaient en 2019 environ 4,48 % du produit national brut pour la Hongrie, l’un des taux les plus élevés parmi les pays membres. Budapest devrait bénéficier de 16,7 milliards en subventions et crédits potentiels. Le sujet devrait s’inviter jeudi à un sommet par visioconférence officiellement consacré à la crise du Covid-19.