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Viol et décès d’une Dalit : l’Inde s’enflamme

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Le corps d’une intouchable, une femme d’une basse caste en Inde a été brûlé par la police. Elle est décédée des suites des blessures de son viol le mardi 29 septembre à Uttar Pradesh. La tension monte, la police est accusée de vouloir protéger les coupables.

Le lendemain de l’incident, la famille a affirmé que le corps de la jeune fille de 19 ans a été brûlé par la police sans son consentement. Des manifestations ont immédiatement éclaté dans l’Uttar Pradesh, à Delhi ou dans le Rajasthan. Et les réseaux sociaux ont transformé l’affaire en scandale national.

La police de l’Uttar Pradesh, elle, reste opaque. La zone de l’incident a été bouclée. Un leader du parti d’opposition du Congrès, Rahul Gandhi a été empêché, jeudi 1er octobre, de rencontrer les proches de la victime.

Les rassemblements ont été interdits et la famille n’a pas pu rencontrer de journalistes ni de politiques, décrit Kavita Srivastava, secrétaire générale de l’Union du Peuple pour les libertés civiles, qui participe aux contestations. Le gouvernement de l’Uttar Pradesh affirme que l’autopsie n’a pas révélé de traces de viol. Difficile à vérifier en l’absence du corps. Il a suspendu 5 policiers et promis une enquête. Cela n’a pas suffi à calmer la colère.

En 35 ans de militantisme, je n’ai jamais vu une affaire aussi sordide, affirme Kavita Srivastava. Il faut rétablir l’État de droit au plus vite et que le ministre en chef de l’Uttar Pradesh démissionne. Comme un écho aux tristes événements, le Bureau national du crime a dévoilé un rapport sur les violences faites aux femmes en Inde. Bilan : 7,3 % d’augmentation en 2019. Sur les basses castes, la hausse est de 11 %.