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Violences au Capitole: les Américains de Philadelphie dans la tourmente

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Une semaine après l’intrusion violente de sympathisants de Donald Trump au Capitole, la tension est toujours palpable aux États-Unis. Quel regard posent les Américains de Philadelphie sur les événements en cours ?

A 29 ans, Albert Eisenberg est consultant politique pour le parti républicain. Il vit et travaille à Philadelphie, en Pennsylvanie. Il a été choqué par la violence avec laquelle les partisans de Donald Trump ont envahi le capitole à Washington, la semaine dernière. Pourtant, Albert Eisenberg ne voit pas d’un bon œil les efforts des élus démocrates du Congrès de lancer une procédure de destitution contre le président. « Moi aussi, j’estime que Donald Trump doit être puni pour ses actes incroyablement destructeurs. Mais je ne suis guère optimiste…Aujourd’hui je ne pense pas que les démocrates seront la force tranquille qui répare le pays. N’oublions pas : notre priorité doit être de rassembler les gens autour d’un terrain d’entente commun. »

Philadelphie, berceau de l’indépendance américaine et bastion du parti démocrate est aussi connu pour son fameux « cheese-steak » (faux-filet, fromage fondu, avec ou sans oignons). Tina, qui tient un petit restaurant en centre-ville où elle vend cette spécialité locale, disserte avec ses clients Brian et Mohammed sur les événements survenus au Capitole à Washington.

Mohammed estime que Donald Trump doit être sanctionné pour avoir incité à la violence. Mais il craint que les efforts des élus démocrates en ce sens n’aboutissent pas. « Si jamais ils n’arrivent pas à mener la procédure de destitution, Donald Trump doit être traduit en justice une fois qu’il aura quitté la Maison Blanche. C’est la moindre des choses ! Des personnes sont mortes ! ».

Brian, lui, dit avoir peur des jours à venir : « On dit que ces gens pourraient tenter de faire la même chose que ce qu’ils ont fait la semaine dernière dans chacun des 50 capitoles de nos 50 États. J’aimerais croire que la présence policière sera massive prête à empêcher que cela arrive. Mais la semaine dernière, les autorités savaient ce qui les attendait à Washington et n’avaient pourtant pas assez de policiers pour l’éviter. Et ça, c’est effrayant ».

Avec RFI