L’alcool rend une personne gaie. Il peut aussi être la source d’une terrible gueule de bois. Et bien sûr, il est à consommer avec modération. Mais concrètement, comment notre corps réagit-il après plusieurs verres de bière, de vin ou de vodka ?
L’éthanol est le principal ingrédient qui nous fait entrer en état d’ivresse. Celui-ci se forme lorsque la levure fermente avec le sucre des plantes. Par exemple, le sucre présent dans l’orge malté produit la bière, celui des raisins crée le vin, et le sucre des pommes de terre permet de concevoir de la vodka.
Lorsque de l’alcool entre dans notre organisme, notre corps le perçoit comme du poison. Notre foie tente alors de s’en débarrasser. Pour ce faire, il utilise une enzyme appelée alcool déshydrogénase, capable de transformer l’alcool en éthanal, une substance toxique responsable de la sensation de gueule de bois après une soirée arrosée. Celle-ci est ensuite convertie en acide acétique, avant de se décomposer en acides gras, en eau et en dioxyde de carbone.
Dès que de l’alcool entre dans notre bouche, il progresse dans notre système sanguin à travers les petits vaisseaux des lèvres et de la langue. Par la suite, 20% de l’alcool atteint notre système sanguin par l’estomac, tandis que le reste passe directement dans l’intestin grêle.
Dans le cas où l’estomac est rempli d’un bon repas, l’alcool y restera plus longtemps, ce qui empêche de se sentir mal rapidement. Toutefois, si le ventre est vide, l’alcool s’incorpore facilement dans notre système sanguin et nous rend ivre.
Une fois dans le système sanguin, l’alcool peut vite se déplacer vers différentes parties du corps et affecte la façon dont fonctionnent nos organes, comme le foie. L’alcool peut également rougir notre peau et nous faire éprouver des sensations de chaleur ou au contraire une baisse rapide de notre température, ainsi qu’une chute de notre pression sanguine.
En à peine 5 minutes, l’alcool peut atteindre notre cerveau. Les effets, quant à eux, se font sentir après dix minutes. De plus, l’alcool peut provoquer une libération de sérotonine et de dopamine, considérées comme les hormones du bonheur. Par la suite, la personne ayant consommé de l’alcool commence à se sentir bien, à être davantage sociable et confiante, et se désinhibe progressivement. Plus elle est saoule, plus des symptômes peuvent apparaître, parmi lesquels une difficulté d’articuler, une vision trouble, une perte de coordination ou des vertiges.
En atteignant le cerveau, l’alcool restreint la production de vasopressines, les hormones antidiurétiques qui rappellent aux reins de libérer de l’eau. C’est pourquoi lorsque nous sommes ivres, nous éprouvons souvent l’envie pressante d’uriner. Malheureusement, se vider sans absorber en contrepartie suffisamment de boissons non alcoolisées aggrave l’intoxication et mène à une déshydratation. Enfin, l’alcool s’immisce dans les poumons, ce qui explique la mauvaise haleine des personnes alcoolisées.
Source : Slate.fr