Sa position sur la politique de tests à la française, ses certitudes sur les « conflits d’intérêts » entre certains chercheurs français et le géant pharmaceutique Gilead… Ce jeudi matin, Didier Raoult a répété au micro de BFMTV ce qu’il avait dit la veille devant la commission d’enquête parlementaire.
Si cet entretien avec Jean-Jacques Bourdin n’a rien révélé de nouveau, il a en revanche accouché de quelques échanges houleux. Comme on pouvait s’y attendre, ces deux personnalités ont réussi à s’escrimer plusieurs fois en trente minutes. Durant le principal accrochage, le directeur controversé de l’IHU Méditerranée Infection a même menacé de quitter le plateau. « Je vais me lever et m’en aller ». Buzz garanti pour la matinale de la chaîne d’info en continu, actuellement en plein conflit social.
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La discussion avait pourtant démarré sur des bases plutôt sereines. Raoult confiant ses incertitudes sur la saisonnalité du virus ou encore sur l’efficacité du confinement en termes de mortalité. Seulement, voilà, ça n’a pas duré.
« Vous avez déjà soigné quelqu’un dans votre vie ? Non, alors calmez-vous, calmez-vous, a martelé le professeur au milieu de leur échange. Ne m’expliquez pas la médecine. Je n’ai fait que soigner les gens. » Que s’est-il passé pour en arriver là ? Bourdin a en fait pointé du doigt une déclaration du chercheur marseillais qui avait affirmé qu’« on n’avait pas soigné les gens » en France durant le confinement. « Je confirme, quand vous dites aux gens : Restez à la maison et prenez du Doliprane, on ne soigne pas les gens », a confirmé Raoult.
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Pas question pour autant d’en conclure que les médecins ont pris le risque de « tuer » des patients, comme a tenté de le paraphraser Jean-Jacques Bourdin. « C’est une déduction foireuse », s’est agacé le microbiologiste, une première fois, puis une seconde… La tension montera encore plus d’un cran quand l’intervieweur, très offensif, lui rétorquera que « ce n’est pas la popularité qui soigne ». Au final, Raoult s’est carrément levé, Bourdin l’enjoignant clairement à s’en aller, avant de se raviser.
Après cette passe d’armes, l’entretien a heureusement repris sur un ton plus apaisé. Avant d’en terminer, Didier Raoult ne manquera cependant pas de railler une dernière fois le style de son camarade : « Vous êtes terriblement mesquin », lui lâchera-t-il.
Avec Le Parisien