Une ancienne modératrice accuse YouTube auprès d’un tribunal californien, parce que son travail aurait fortement perturbé sa santé mentale et provoqué chez elle une dépression associée à un stress post-traumatique. Elle a ainsi été forcée de visionner à plusieurs reprises des vidéos de décapitation, d’abus d’enfants, de fusillades et de pédopornographie.
Pour la représenter dans ce combat judiciaire, elle recourt aux services du cabinet d’avocats Joseph Saveri, le même qui avait contraint Facebook à verser 52 millions de dollars à des modérateurs.
Dans la plainte, il est reproché à YouTube de ne pas respecter la loi californienne « en ne fournissant pas un lieu de travail sûr aux modérateurs de contenus et en ne faisant pas assez pour protéger leur santé mentale. » Ces derniers seraient constamment en sous-effectif. Le stress y serait permanent, ce qui générerait par ailleurs un taux d’erreur assez important.
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Au cours de sa mission chez YouTube, qui a duré plus d’un an et demi, la plaignante affirme avoir vu des images très choquantes. Et ce d’autant plus que l’entreprise n’informerait pas assez correctement ses modérateurs de l’impact que peuvent avoir ces contenus sur leur santé mentale. Enfin, YouTube n’aurait pas utilisé d’outils pour réduire la taille des images ou brouiller le son, ce qui pourrait limiter l’impact psychologique du visionnage sur les modérateurs.
Selon le site d’actualité CENT, l’ex-collaboratrice entend être indemnisée pour le traumatisme qu’elle a subi. Elle exige aussi que YouTube mette en œuvre un programme médical qui surveille les modérateurs et intervienne quand c’est nécessaire.
