L’écrivaine engagée Tsitsi Dangarembga a, en quelques jours, vu 2 facettes opposées de sa profession. Elle est sélectionnée avec son dernier roman This Mournable Body pour le Booker Prize puis mise derrière les barreaux.
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Le vendredi 31 juillet, la police l’arrête à Harare lors de manifestations interdites par les autorités. Elle protestait contre la corruption et la crise économique qui rongent ce pays d’Afrique australe.
Portant des pancartes réclamant de nouvelles institutions dans son pays et la libération d’opposants politiques, la femme de 61 ans a protesté silencieusement avec une amie. Accusée d’incitation publique à la violence, elle s’est retrouvée dans une cellule, avant d’être libérée sous caution le lendemain. « Le message sur ma pancarte était pacifique. Ce n’était pas du tout une provocation même si la manifestation était interdite », explique-t-elle à l’AFP, jointe par téléphone. Se défendant de vouloir faire de la politique, elle se dit avant tout « citoyenne ».
« Cette arrestation a été comme le revers, la déception de 40 ans de vie au Zimbabwe », souffle-t-elle.
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Après avoir étudié en Angleterre, elle est revenue dans son pays avant de poursuivre d’autres études en Allemagne. Dans sa dernière œuvre This Mournable Body, sorti en 2018, Tsitsi Dangarembga dépeint un Zimbabwe après l’indépendance, sombre. Elle dit raconter « ce que je vois arriver ».