« Je ne suis pas satisfait du projet actuellement en débat à Paris », a déclaré Patrice Talon, Président du Bénin à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
« Voter une loi spécifique pour restituer 26 œuvres est un strict minimum. Ce que nous souhaitons, c’est une loi générale qui autorise l’exécutif à négocier avec nous une restitution globale sur la base d’un inventaire précis », a-t-il expliqué.
« Quitte, ensuite, à discuter dans un esprit gagnant-gagnant, de ce qui va à l’un et à l’autre, des expositions communes, des originaux et des copies, etc… », a ajouté le chef d’état béninois, plaidant pour une « dynamique de coopération ». Il a cependant reconnu que « de petits pas » avaient été faits.
En effet, le gouvernement français a examiné au début de cet été un premier projet de loi permettant le transfert d’œuvres culturelles vers leur pays d’origine.
Le projet de loi autorise notamment le transfert au Bénin de la propriété de 26 objets pillés lors du sac du palais des rois d’Abomey par des troupes coloniales françaises en 1892.
Ces totems et spectres, actuellement conservés au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris, doivent être exposés dans un lieu public au Bénin.
Le président Emmanuel Macron avait lancé ce projet dans son discours de Ouagadougou fin 2018 sur une refondation du partenariat culturel entre la France et l’Afrique.