Un temps loin des médias, Carlos Ghosn revient sur la scène avec une interview accordée à la chaîne al-Arabiya. Dans l’entretien, l’ex-magnat de l’automobile, accusé de malversation financière et arrêté au Japon en novembre 2018, déclare avoir été abandonné par les autorités françaises.
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“Ils (l’Etat français) m’ont soutenu pendant les deux, trois premières semaines, voire le premier mois”, après l’arrestation, a affirmé l’ex-magnat de l’automobile à la chaîne de télévision saoudienne.
“Ils m’ont (ensuite) abandonné”, a poursuivi l’ex-homme d’affaires, détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne. “Ils m’ont apporté le genre de soutien qu’ils apporteraient au citoyen français moyen, et encore moins”, a-t-il ajouté.
“Une personnalité politique française m’a dit: +si j’avais été président, je vous aurais fait sortir en 24 heures+. Et l’ambassadeur américain au Japon a affirmé à l’ambassadeur de France que si j’avais été dirigeant d’une entreprise américaine, j’aurais été libéré en 24 heures”, a confié Carlos Ghosn, qui vit à Beyrouth depuis sa fuite du Japon.
Par ailleurs, il s’est insurgé contre le retard pris par Tokyo dans l’envoi de son dossier judiciaire aux autorités libanaises. En janvier, Beyrouth avait réclamé le transfert de ce dossier en vue d’un procès au Liban, opposant ainsi une fin de non-recevoir à son extradition réclamée par Tokyo. “Cela fait six mois et ils n’ont toujours pas envoyé le dossier. Pourquoi ne l’ont-ils toujours pas fait ?”, s’est interrogé M. Ghosn.
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Au sujet de sa fuite, Carlos Ghosn, âgé de 66 ans, a indiqué avoir lui-même “élaboré” son plan d’évasion grâce à un “système” de communication qu’il avait établi avec le monde extérieur, sans donner plus de détails.