Les résultats préliminaires d’une étude menée par l’université de Southampton sur 101 patients et dévoilés lundi par le laboratoire britannique Synairgen indiquent que le médicament baptisé SNG001 réduirait de 79 % le risque de développer une forme sévère de Covid-19.
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Ainsi, contrairement à ceux qui ont reçu un placebo, les patient qui reçoivent le SNG001 ont deux fois plus de chance de s’en tirer sans passer par un respirateur. L’AFP relate que ce remède inhalé utilise des interféron bêta, une protéine naturelle qui intervient dans la réponse de l’organisme contre les virus.
Au cours de cette étude réalisée sur un échantillon relativement réduit de patients, 6 % de ceux traités avec le placebo sont morts, tandis qu’aucun décès n’est à déplorer parmi ceux qui ont été traités avec le SNG001.
Bien qu’elle n’a pas fait l’objet d’une évaluation par un comité de lecture, cette découverte pourrait révolutionner la manière dont le Covid-19 est traité.
« Les résultats confirment notre conviction que l’interféron bêta (…) présente un potentiel énorme comme traitement par inhalation pour restaurer la réponse immunitaire des poumons, en améliorant la protection, en accélérant la récupération et en contrant l’impact du virus SARS-CoV-2 », a déclaré dans un communiqué le Pr Tom Wilkinson, professeur de médecine respiratoire à l’université de Southampton, qui a dirigé l’essai.
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Pour le Pr Stephen Holgate, co-fondateur de Synairgen, laboratoire fabriquant le SNG001, ce traitement « restaure la capacité des poumons à neutraliser le virus ou toute mutation du virus ou co-infection avec un autre virus respiratoire tel que la grippe ou le VRS (un virus respiratoire commun, NDLR), comme cela pourrait se produire en hiver en cas de résurgence du COVID-19 ».
Sputnik rappelle que jusqu’alors, outre la dexaméthasone qui a prouvé qu’il pouvait sauver des malades du Covid-19, un autre traitement, l’antiviral remdesivir, permet de réduire la durée d’hospitalisation, mais pas la mortalité.
