Par ces temps de pandémie à coronavirus, 2 Françaises ont tenté de profiter de la pénurie de masques FFP2. Agées de 37 et 70 ans, elles ont été interpellées mardi dernier à Netanya, en Israël, à une trentaine de kilomètres de Tel Aviv.
Elles sont soupçonnées d’avoir tenté d’escroquer des entreprises françaises en leur proposant à la vente des masques de protection FFP2 par usurpation de nom de sociétés qui produisent des protections.
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L’un des quatre fabricants de masques en France, Kolmi Hopen, dans laquelle s’est rendu Emmanuel Macron le 31 mars, avait remarqué le 7 avril que de « multiples dirigeants de sociétés françaises et étrangères lui adressaient des demandes de devis à la suite d’un démarchage commercial qu’elle n’avait jamais effectué », a détaillé ce vendredi le procureur de Rennes. « Des individus adressaient en réalité des propositions de vente de masques (de type FFP2) » et utilisaient « une adresse mail légèrement contrefaite », selon le procureur.

« Les ‘prospects’ qui répondaient au mail pour obtenir des informations complémentaires sur le prix étaient contactés par un faux représentant commercial », détaille le procureur soulignant que « les éléments de téléphonie ont permis de constater que le ‘faux représentant commercial’ communiquait avec les victimes depuis Israël », poursuit le procureur dans un communiqué.
Les gardes à vue en cours
Les investigations en France ont été confiées à la section de recherches de la police judiciaire d’Angers. L’analyse des devis envoyés par email par les escrocs ont permis d’établir que « d’autres sociétés spécialisées dans les équipements de protection individuels (EPI) avaient vu leur identité également usurpée », notamment la société Paul Boyé basée en Haute-Garonne.
Les arrestations ont été rendues possibles par la coopération entre la police israélienne et l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Les deux suspectes, qui appartiennent à la même famille, seraient à l’origine de cette arnaque. Lors de leur arrestation, elles étaient en possession du téléphone servant à démarcher en France les entreprises.
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« Les services de police français n’ont pour l’instant connaissance que de tentatives d’escroquerie. Aucune des sociétés démarchées n’ayant donné suite aux offres faites », ajoute le procureur.
Une information judiciaire a été ouverte mercredi « des chefs d’escroqueries et tentatives d’escroquerie en bande organisée » et « blanchiment et association de malfaiteurs ». Les auditions des deux suspectes sont toujours en cours en Israël.