Des épidémiologistes américains pensent avoir trouvé un lien entre la mortalité liée au Covid-19 et la vaccination massive par le BCG (Bacille Calmette et Guérin) qui est un vaccin contre la tuberculose. En effet, l’impact de la maladie est différent selon les pays. Dans une étude publiée sur le site medRxiv, les chercheurs supposent que ces décalages s’expliquent partiellement par les différentes politiques nationales concernant la vaccination infantile.
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Ils ont ainsi constaté que les pays n’appliquant pas de politique de vaccination universelle par le BCG (Italie, Pays-Bas, États-Unis) ont été plus gravement touchés que les pays qui l’appliquent depuis longtemps. Or, ceux qui ont adopté tardivement une telle mesure présentent une mortalité élevée.
Une vaccination miracle ?
Ainsi, l’Iran qui applique une politique de vaccination universelle par le BCG que depuis 1984 a une mortalité élevée, avec 19,7 décès par million d’habitants à cause du coronavirus. En revanche, le Japon qui a lancé une telle politique en 1947 présente 100 fois moins de morts par million d’habitants, avec 0,28 décès.
L’Italie, où la mortalité due au Covid-19 est très élevée, n’a jamais mis en œuvre la vaccination universelle par le BCG. En Chine, elle est appliquée depuis les années 1950, mais pendant la Révolution culturelle (1966-1976) les agences de prévention et de traitement de la tuberculose ont été dissoutes. Un acte qui aurait créé une couche de la population vulnérable au virus, indique l’étude.
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Selon ses auteurs, dans les pays qui n’ont jamais appliqué massivement le vaccin BCG, ou qui le font depuis peu, la fréquence de contamination est beaucoup plus élevée par rapport à la moyenne mondiale.
La vaccination par le BCG pourrait donc constituer un nouvel outil dans la lutte contre le nouveau coronavirus, concluent les chercheurs.