‘Hedzranawoe’ est par excellence la plaque tournante du marché de la friperie à Lomé. Ce n’est pas un euphémisme de dire qu’on y trouve absolument tout, de la breloque décorative aux vêtements griffés de grands couturiers, passant par les accessoires.
Ils proviennent en grande partie de stocks invendus de boutiques de charité en Europe et valent moins 1 euro chacun (650 FCFA).
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Le Togolais Amah Ayivi fait faire le chemin inverse aux vêtements communément appelés ‘ablôni’ en les revalorisant de fortes belles manières avec la touche ‘Marché Noir’.
Ce Mozart des antiquités expédie à chaque fois quatre tonnes de vêtements en Europe. “Sur le sol, on trouve toujours des trésors. Ils les envoient en Afrique et nous n’en avons pas besoin ici, comme les manteaux et les fourrures. Je le sélectionne avec mes gars, je le renvoie en Europe et nous le vendons “,a-t-il confié à nos confrères de BBC.
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Certaines pièces se vendront jusqu’à 200 euros (130 000 FCFA) à son concept store dénommé Marché Noir, à Paris.
Amah Ayivi, qui vit en France depuis l’âge de 12 ans, a passé ses premières années au Togo, où il revient plusieurs fois par an pour acheter des stocks d’habits. Il est le fondateur du Marché Noir, une marque composée d’une friperie et d’une ligne de vêtements africains revisités.
Derrière l’image irrésistible de la marque, se cachent une démarche éco-responsable et un soutien indéfectible au continent noir.
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“Le vêtement que j’achète, c’est surtout la veste d’ouvrier bleue parce que c’est quelque chose qu’on peut porter tout le temps.” Les objets sont nettoyés, restaurés et parfois personnalisés avant d’être mis en vente à Paris.
Les clients disent qu’ils aiment les vêtements “uniques” et la “vision globale”, dit Amah Ayivi.
“Nous essayons avec style non pas d’éduquer, mais de montrer aux gens ce que vous pouvez faire avec ce que vous avez. Donne-le-moi et je te montrerai comment le porter sans en acheter un autre.“
Le concept de Amah Ayivi, qui consiste à reconditionner le chic africain à partir de produits européens rejetés, est peut-être un antidote à la mode rapide.
Crédit Photo : BBC