Le 46e président élu des Etats-Unis est connu depuis samedi. Joseph Robinette Biden Jr, plus connu sous Joe Biden, succèdera à Donald Trump. Même si ce dernier refuse de reconnaitre la victoire de son adversaire démocrate, ils sont nombreux les chefs d’Etat qui ont adressé les mots de félicitation au nouvel élu.
De Justin Trudeau à Angela Merkel en passant par Faure Gnassingbé et Emmanuel Macron, les messages de félicitation et d’un nouveau départ dans les relations avec les Etats-Unis ne tarissent pas. Il faut dire que l’ancien locataire de la Maison-Blanche n’avait pas été tendre avec eux. Entre mots d’oiseau et tweets enflammés, chacun en a pris pour son grade dans la géopolitique mondiale.
Si ces chefs d’Etat peuvent être classés parmi ceux qui peuvent se réjouir de la défaite de Donald Trump, il y a un autre camp qui observe l’élection de Joe Biden d’un mauvais œil. Jusqu’à dimanche matin, ni Vladimir Poutine de la Russie, ni Xi Jinping de la Chine n’ont réagi à la victoire du duo démocrate incarné par Biden et Harris.
Lourds passifs entre Joe Biden et Vladimir Poutine
Il faut dire que Vladimir Poutine va connaître prochainement le 5e président américain depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Une préséance pour laquelle le chef de l’Etat russe ne s’est pas précipité pour féliciter le vainqueur de l’élection présidentielle.
Et ce n’est pas tout. Il existe des passifs personnels entre Biden et Poutine. En 2011, depuis Moscou, l’Américain avait estimé publiquement que Vladimir Poutine, alors premier ministre, ferait mieux de ne pas revenir à la présidence, « pour lui et pour son pays ». Une offense et une tache indélébile.
En octobre 2019, Joe Biden avait été plus offensif encore : « Poutine sait que si je deviens le président des Etats-Unis, ses jours de tyrannie et de menaces contre nous et les pays d’Europe centrale sont terminés ». Des propos qui vont sans doute ressurgir dans l’esprit du patron de Moscou à l’aune de cette entrée en fonction de Biden.
Quid de Xi Jinping ?
Du côté de la Chine, l’approche serait toute autre. Selon des observateurs, la contestation des résultats par Donald Trump serait à l’origine du mutisme de Pékin. La règle chinoise est simple : pas d’ingérence dans les affaires d’un Etat.
Contrairement à la relation tendue entre Biden et Poutine, entre Xi Jinping et le 46e président élu, elle serait même amicale.
En effet, à son arrivée au pouvoir en 2013, Joe Biden était le vice-président de Barack Obama. Il avait eu la charge de mener des pourparlers dans le but de normaliser les relations entre les deux Etats. De quoi permettre le réchauffement des relations diplomatiques.
