Alors que leur garde-à-vue s’achevait cette soirée, les 4 policiers mis en cause pour le tabassage du producteur de musique Michel Zecler ont été présentés à la justice ce dimanche 29 novembre à la mi-journée, indique L’AFP.
Les quatre hommes, interrogés par l’Inspection générale de la police (IGPN), sont visés par une enquête ouverte mardi 24 novembre par le parquet pour “violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique” avec la circonstance aggravante de “racisme”, et “faux en écriture publique”.
La diffusion de la vidéo de ce passage à tabac par les policiers avait entraîné une onde de choc au sein de l’opinion dans le contexte du vote de la proposition de loi intitulée Sécurité globale qui devrait interdire la diffusion des vidéos des policiers par des citoyens.
Réagissant à cet acte, le président Emmanuel Macron a dénoncé une «agression inacceptable» et des «images qui nous font honte». Il a demandé au gouvernement de «lui faire rapidement des propositions» pour «lutter plus efficacement contre toutes les discriminations».
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le chef de la police française, Frédéric Veaux, s’est déclaré scandalisé par cet acte en promettant de traiter ces actes «avec la plus extrême sévérité».
Pour rappel, Michel Zecler, un producteur de musique noir, a été roué de coups le 21 novembre par trois fonctionnaires de police à l’entrée de son studio de musique du 17e arrondissement de la capitale. Les images de ce tabassage, prises par des caméras de vidéosurveillance, ont été diffusées jeudi par le site Loopsider provoquant aussitôt une vague d’indignation, qui a jeté dans la tourmente l’exécutif et la majorité.
