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Guinée : Amnesty International dénonce la répression des manifestations

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« Nous avons parlé à des familles meurtries qui nous ont décrit comment leurs enfants ont perdu la vie, victimes d’une balle reçue dans le dos, à la poitrine, à la tête ou au cou. Des blessés nous ont montré leurs graves séquelles au bras, genou ou pied, causées par des armes à feu, des grenades lacrymogènes ou même des véhicules des forces de sécurité », a déclaré dans un rapport, Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International sur la répression des manifestations de ces derniers moments en Guinée d’Alpha Condé.

Ce rapport de 63 pages fait par Amnesty International, jugé “exclusivement à charge” par le gouvernement guinéen, souligne la responsabilité des forces de défense et de sécurité, “associées parfois à des groupes de contre-manifestants”, dans les “homicides illégaux de manifestants et de passants”.

Selon Amnesty, la répression des manifestations, en particulier celles organisées depuis octobre 2019 par le FNDC contre la réforme constitutionnelle permettant au président Alpha Condé de briguer un 3e mandat le 18 octobre, “a causé la mort d’au moins 50 personnes”, a fait quelque 200 blessés et a entraîné la détention arbitraire “d’au moins 70 personnes”, dont plusieurs ont décrit des traitements inhumains ou dégradants.

La plus récente victime des répressions est un jeune homme tué par balle ce mercredi 30 septembre, dans une ville du centre secouée par des heurts depuis la visite à la veille du Premier ministre en campagne pour la candidature de M. Condé, a-t-on appris auprès de sa famille et d’un responsable policier.