Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Impacté par la pandémie, Boeing plonge encore dans la tourmente

Facebook
Twitter
WhatsApp

Ces suppressions d’emplois se feront via un programme de départs volontaires et des licenciements secs. Elles concernent principalement la division aviation civile, dont les effectifs vont être réduits de 15%, a précisé le directeur général David Calhoun, dans un courrier interne aux salariés en marge de la publication des résultats du premier trimestre.

Coronavirus : en pleine crise, Ed Sheeran surprend ses employés

Boeing, qui produit également des équipements militaires et spatiaux, n’a pas précisé de chiffre. Mais au vu des effectifs du groupe fin 2019, soit 160.000 personnes, environ 16.000 emplois vont disparaître. Lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, M. Calhoun a indiqué que 70 000 salariés étaient éligibles au plan de départs.

Le dirigeant a assuré qu’il n’y avait pas de deuxième vague de réductions d’effectifs prévue à moyen terme.

« La nette réduction de la demande pour nos produits et services pour les prochaines années ne peut simplement pas soutenir les niveaux élevés de notre production actuelle », fait valoir M. Calhoun dans un courrier aux salariés.

L’agence de notation S&P a dégradé dans la foulée la note de solidité financière de Boeing, la reléguant désormais à un cran de la catégorie spéculative. Celle-ci signifie qu’une entreprise fait face à de fortes incertitudes et est par conséquent susceptible de ne pas rembourser sa dette.

Boeing était déjà en crise avant le Covid-19 : l’immobilisation au sol le 13 mars 2019 du 737 MAX, son avion vedette, après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts, avait déjà fortement réduit ses revenus, gonflé sa dette et causé sa première perte annuelle en deux décennies.

Donald Trump furieux et déçu par les déboires à répétition de Boeing

Le constructeur aéronautique fait l’objet d’une enquête au pénal du ministère américain de la Justice et d’une flopée de plaintes de familles de victimes.