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Jack Ma toujours sous pression de Pékin, encore une mauvaise nouvelle pour le milliardaire

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Les mauvaises nouvelles se succèdent pour le milliardaire chinois Jack Ma. Tombé en disgrâce avec Pékin, depuis octobre, après avoir critiqué vertement la réglementation financière chinoise, les autorités pousseraient Ant Group à amener son fondateur à céder sa participation dans le géant chinois de la technologie financière et à renoncer à le contrôler.

Selon Reuters, des réunions avec les régulateurs chinois ont donné à Ant Group des signaux indiquant qu’une telle mesure pourrait conduire Pékin à relâcher sa surveillance.

Le Wall Street Journal avait rapporté auparavant que Ma, qui contrôle Ant Group par le biais d’une structure complexe de véhicules d’investissement, avait proposé aux régulateurs lors d’une réunion en novembre dernier de céder des parts d’Ant Group au gouvernement chinois.

Des responsables de la Banque populaire de Chine et du régulateur financier chinois ont mené depuis, de janvier à mars, des discussions séparées avec Ant Group et Jack Ma au cours desquelles un départ de ce dernier a été évoqué, selon des comptes rendus fournis à Reuters par les sources.

Selon une source proche d’Ant Group, la participation de Jack Ma, qui vaut plusieurs milliards de dollars, pourrait être vendue à des investisseurs existants ou à la parente du groupe, Alibaba, sans impliquer d’entité externe.

Mais selon la deuxième source proche d’Ant Group, les régulateurs ont signifié à Jack Ma qu’il ne pouvait se contenter de vendre ses parts à une entité ou à des personnes proches de lui et qu’il devait couper les ponts. Une autre option consisterait à transférer la participation à un investisseur chinois lié à l’Etat, selon cette même source.

Ant Group a nié que la piste d’une cession de la participation de Jack Ma ait été envisagée. “La cession de la participation de M. Ma dans Ant Group n’a jamais fait l’objet de discussions avec quiconque”, déclare un porte-parole d’Ant Group dans un communiqué.

Traversée du désert et amende record

En 6 mois, l’entrepreneur, qui était auparavant homme le plus riche de Chine, fondateur d’Alibaba et Ant Group, a été contraint à disparaitre des radars pendant 3 mois après la colère de Pékin.

Depuis lors, les régulateurs ont lancé une enquête sur des pratiques anticoncurrentielles présumées dans le secteur des technologies, avec un contrôle plus strict sur Ant Group, dont l’introduction en Bourse a été suspendue à Shanghai et Hong Kong, mais aussi sur Alibaba.

Le géant du commerce en ligne s’est vu ainsi infliger au début du mois une amende de 2,75 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros) pour avoir violé les règles anti-monopole et abusé de sa position dominante sur le marché, la plus forte amende antitrust jamais imposée en Chine.