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Jean Castex reporte sa visite en Algérie ; la raison

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Le comité intergouvernemental franco-algérien, prévu dimanche en Algérie en présence du Premier ministre français Jean Castex, est reporté sine die “compte tenu du contexte sanitaire”, a annoncé jeudi Matignon à l’AFP.

“L’épidémie de Covid-19 ne permettant pas à ces délégations de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes”, le comité “est donc reporté à une date ultérieure, lorsque le contexte sanitaire sera plus favorable”, a ajouté Matignon.

De sources concordantes françaises et algériennes, la taille de la délégation ministérielle française, réduite à trois ou quatre membres du gouvernement en raison de l’épidémie, a été jugé insuffisante par les autorités hôtes, ce qui a précipité cette annulation tardive. “Le format de la délégation n’est pas à la hauteur” selon Alger, a ainsi indiqué une source française ayant connaissance du dossier.

“La visite à été réduite à une seule journée et la délégation à quatre ministres. C’est un sous-format alors qu’il y avait beaucoup de dossiers bilatéraux à étudier”, a confirmé une source algérienne.

La visite du Premier ministre français devait marquer une nouvelle étape dans le réchauffement bilatéral engagé par les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune.

Le comité franco-algérien reporté à plusieurs reprises

Il s’agissait ainsi de tenir pour la première fois depuis décembre 2017 un “Comité intergouvernemental de haut niveau” (CIHN), co-présidé par Jean Castex et son homologue Abdelaziz Djerad, afin de faire le point notamment sur la coopération économique entre les deux pays.

Le mouvement de protestation populaire du “Hirak” qui a conduit à la chute du président Abdelaziz Bouteflika en 2019, la crise sanitaire mais aussi l’état de santé du président Tebboune n’ont pas permis la tenue récente d’une nouvelle édition de ce CIHN.

Plusieurs sujets étaient sur la table – économique, sécuritaire, éducation, culture – et des accords “dans quelques domaines de coopération” devaient être signés, avait indiqué Matignon, sans apporter plus de précisions.

À l’approche du 60e anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie (19 mars 1962) et de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962), Emmanuel Macron a engagé une série d'”actes symboliques” afin de “réconcilier les mémoires” et d’esquisser une normalisation dans une relation qui reste complexe et passionnelle.

Il a notamment reconnu, “au nom de la France”, que l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel avait été “torturé et assassiné” par l’armée française et décidé de faciliter l’accès aux archives classifiées sur la guerre d’Algérie.

Avec france24