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La cathédrale Notre-Dame « toujours en état de péril »

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Neuf mois après l’incendie qui a ravagé sa toiture et fait tomber sa flèche, “Notre-Dame n’est pas sauvée”, “elle est toujours en état de péril”, a rappelé dimanche Jean-Louis Georgelin au micro de CNEWS, Europe 1 et Les Echos.

Le militaire missionné par Emmanuel Macron a promis un Te Deum à Notre-Dame le 16 avril 2024. En conformité à l’engagement du président d’une restauration en cinq ans, un délai jugé serré par certains et qui sera ponctué de nombreuses étapes, de sécurisation puis de reconstruction à proprement dit de l’édifice.

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“Ce sur quoi nous ne pouvons pas nous prononcer, c’est l’état de la voûte, il faut aller l’inspecter”, a expliqué Jean-Louis Georgelin, à la tête de l’établissement public lancé début décembre pour gérer la consolidation et la restauration de ce chef-d’œuvre de l’art gothique construit du XIIe au XIVe siècle. “Aujourd’hui vous ne me ferez pas dire la voûte est sauvée”, a insisté le général, tout en se montrant positif : “Tous les signaux que nous avons” vont dans un sens qui est “rassurant”.

“Tous les trésors de la cathédrale ont été sauvés”, a-t-il précisé, en parlant des vitraux, des roses ou encore du grand orgue, “à la pollution au plomb près”.

Une reconstruction dès 2021

La prochaine opération de sécurisation, très complexe, est le démontage de l’échafaudage installé autour de la cathédrale avant l’incendie du 15 avril et “soudé” par l’incendie, qui menace le bâtiment. Un diagnostic complet permettra ensuite aux architectes de préconiser comment restaurer la cathédrale. Une fois conclus les appels d’offres, se profilera le début de la reconstruction proprement dite en 2021.

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“Nous ferons tout pour que cette cathédrale rouvre, soit rendue au culte et je n’ai aucun doute là-dessus”, ni sur “le délai affiché” par le président, a indiqué M. Georgelin. Le débat patrimonial et architectural, lui, reste ouvert, entre une restauration à l’identique, comme le souhaite l’architecte chargé de Notre-Dame lui-même, Philippe Villeneuve, ou un geste architectural audacieux, comme évoqué par l’exécutif.

La question est ultrasensible, comme l’avait révélé en novembre la sortie – “qu’il ferme sa gueule!” – du général à l’adresse de l’architecte en chef de Notre-Dame. Une “galéjade”, a balayé dimanche le général Georgelin en revenant sur l’épisode.

Une consultation sur la flèche

“Nous allons, pour la flèche, définir dans les semaines qui viennent le processus précis qui va permettre de faire la consultation qui a été annoncée”, a indiqué M. Georgelin. “Ceci nous conduira dans le courant de l’année 2020.” Le ministre de la Culture Franck Riester avait assuré en mai que les Français pourraient donner leur avis lors d’une “grande consultation”, même si le choix final revient à l’Etat.

Mais “pour reconstruire la flèche, il faut d’abord que la charpente ait été faite, que le toit ait été refait”, a rappelé le M. Georgelin. Pour le choix du matériau de la charpente, il souligne que le processus sera le même, avec “étude” et “examen de toutes les options possibles”, démentant que la décision ait déjà été arbitrée en faveur d’une réfection à l’identique, en bois.

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Composée d’un enchevêtrement de poutres massives en chêne, la charpente de Notre-Dame, surnommée “la forêt”, était l’une des plus anciennes de la capitale. “On dit que ce serait moins cher et plus rapide sans avoir à ce stade étudié les autres options”, a commenté le général, relevant que parmi d’autres cathédrales endommagées en France au XXe siècle, “aucune n’a été reconstruite en bois”.

Sur 922 millions d’euros de dons promis pour reconstruire Notre-Dame, a-t-il par ailleurs indiqué, “de l’ordre de 400 ou 500 millions” ont été récoltés à ce stade.

Avec La Dépêche