D’après une étude publiée dans la revue scientifique Global Change Biology, relayée par The Guardian, le réchauffement climatique serait plus rapide la nuit que le jour dans de nombreuses zones sur la terre. Selon les chercheurs auteurs des travaux, ce phénomène aurait « de graves conséquences » sur la faune et sur sa capacité à s’adapter à l’urgence climatique, mais aussi sur la capacité des humains à se rafraîchir la nuit au moment d’intenses canicules.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont analysé et comparé les changements de températures de jour comme de nuit entre 1982 et 2017. Dans les deux cas, le réchauffement climatique s’accentue, cependant, une différence d’au moins 0,25 degré entre le jour et la nuit a été relevée sur plus de la moitié de la planète.
De même, le réchauffement climatique était plus rapide lorsque le soleil se couchait sur environ deux tiers de cette moitié du globe, en Europe notamment, mais aussi dans l’ouest de l’Afrique ou encore en Asie centrale.
En revanche, au sud des États-Unis, au Mexique et au Moyen-Orient, le phénomène inverse est observé avec un réchauffement climatique plus important durant le jour. Les chercheurs expliquent que lorsque le ciel est couvert de nuages, ces derniers absorbent la chaleur des rayons du soleil et accumulent de l’humidité, qu’ils relâchent ensuite pendant la nuit qui devient alors plus chaude.
La végétation serait également l’une des grandes victimes du réchauffement climatique nocturne. Sa croissance serait fortement réduite parce que les nuages cachent le soleil avant la tombée de la nuit. Elle serait également réduite dans les zones où le soleil est présent, mais où les précipitations se font rares.
Avec lepoint.fr