Après 3 victoires consécutives en Ligue des champions (2016, 2017 et 2018), le Real Madrid est rentré dans une crise l’année suivante après le départ coup sur coup de Cristiano Ronaldo et de Zidane, les 2 grands artisans de ce triplé historique.
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Le coach Zinédine Zidane d’abord, arrivé en janvier 2016 pour ne cesser de s’imposer dans la compétition reine, invoquant le désir de faire un break après trois années riches en sueur sur son grand front. L’attaquant Cristiano Ronaldo ensuite, qui rejoignait la Juventus de Turin après neuf années de bons et prolifiques services – 450 buts en 438 matches – pour trouver un nouveau défi à la hauteur de son personnage.
Zidane gagne sans CR7
Un double départ dont le Real Madrid ne pouvait sortir indemne. Restait à savoir lequel des deux était le plus irremplaçable: Zizou le coach miracle ou CR7 la machine à buts?
En revenant au chevet de Merengues agonisants au printemps passé, Zinédine Zidane allait nous permettre d’enfin y voir plus clair. Parviendra-t-il à s’imposer même en l’absence du plus chirurgical attaquant de l’histoire?
Jeudi soir, il s’agira sans doute d’y répondre par l’affirmative. Une victoire face à Villareal – ou une défaite du Barça qui reçoit Osasuna dans le même temps – et le Real Madrid sera champion d’Espagne.
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Pour l’entraîneur français, comme pour la majeure partie de ses homologues techniciens, rien ne vaut la reconnaissance d’un titre acquis sur la durée d’une saison. Le format tournoi peut profiter à une équipe en pleine bourre, pas un championnat long de dix mois.
Un changement de philosophie
Pour arriver à ses fins, ZZ a volontairement affiché un visage plus pragmatique. En retard de deux points sur le Barça à la reprise post-Covid, le coach n’a placardé qu’une seule obsession: remporter les onze matches encore à disputer.
En introduisant régulièrement un deuxième milieu récupérateur en la personne de l’excellent Federico Valverde, le Real a démontré une solidité défensive inédite. 22 buts encaissés en 36 journées et 19 «clean sheets» pour Thibault Courtois: vous avez dit béton? De l’autre côté du terrain, avec seulement 66 buts inscrits, les Merengues tournent à 1,8 réussite par match; bien loin des 2,8 de la saison 2016-2017, ou des 2,5 de l’exercice 2017-2018.
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Pour Zidane, c’est le message qui lui tenait le plus à cœur de faire passer, et force est de constater qu’il est reçu 5 sur 5: oui, il sait s’adapter tactiquement aux circonstances.
Son plus beau titre?
A voir le soulagement sur le visage du patron de la Maison Blanche après le succès arraché à Grenade lundi soir (1-2), il faut croire que ce titre qui lui est désormais promis lui importe bien plus que tous les autres. Un trophée à valeur de reconnaissance, pour l’élever au rang des autres coaches qui comptent.
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De son premier passage sur le banc du Real Madrid, il restait toujours le spectre d’un groupe en autogestion que son aura de légende vivante avait certes réussi à fédérer. Désormais, Zinédine Zidane est un coach qui gagne, même sans Cristiano Ronaldo.
Difficile, au XXIe siècle, de rêver plus belle consécration.