Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

« Nous ne sommes pas des monstres », lance une femme interse3uée

Facebook
Twitter
WhatsApp

Nous ne choisissons pas quand et comment naître. Si nous naissons, peu importe notre apparence nous devrions pouvoir vivre sans préjugé. Née avec un clitoris et des testicules, cette femme livre son témoignage.

Courtney Skaggs, jeune femme inter-sexe, est née avec un vagin, un clitoris et des testicules. À 6 semaines après sa venue au monde, elle a été opérée afin de faire d’elle une femme normale en raison de son apparence physique générale. Aujourd’hui, âgée de 29 ans, établie en Californie elle milite pour une reconnaissance des personnes inter-sexes et pour l’interdiction des chirurgies sans nécessité médicale sur les enfants intersexués. La jeune femme regrette qu’une opération si importante, qui a changé sa vie, ait été menée sans son consentement. Témoignant auprès du quotidien britannique Metro, Courtney estime qu’on lui a « volé » sa véritable identité lors de cette intervention. « Quand quelqu’un prend la décision d’altérer ton corps, tu es dépouillé de ce que tu es vraiment. Pour beaucoup de gens, ça conduit à un traumatisme ».

Se voyant comme une victime, elle plaide pour mettre fin à ces opérations systématiques de « normalisation » sur les enfants intersexués. « Beaucoup de gens comme moi veulent simplement vivre leur vie comme ils sont nés », insiste-t-elle. Pendant des années, Skaggs s’est demandé si son corps, qui s’est développé comme féminin, était normal. « Je n’ai jamais connu personne d’autre comme moi. Tout ma vie, on m’a forcée à cacher qui j’étais. J’ai été obligée de rentrer dans la définition de ’femme’. On m’a fait me sentir comme un monstre parce qu’il y a un manque total de reconnaissance et d’acceptation des gens comme moi dans notre société. Beaucoup de gens ne savent même pas que nous existons».

Après des années de travail, et grâce notamment aux groupes de soutien en ligne, Courtney a appris à s’aimer et à aimer son inter sexuation. « C’est quelque chose qui devrait être célébré, pas caché. Le genre n’est pas quelque chose de binaire. Il s’agit d’un spectre, et nous nous trouvons simplement plus au milieu de ce spectre que la plupart des autres », a-t-elle conclut avec regret.

Courtney souhaite sensibiliser sur ce sujet. En partageant son histoire, elle espère aider ceux qui seraient dans une position similaire. «La représentation et l’acceptation de la communauté sont essentielles pour aider les personnes intersexuées à réaliser que leur corps est beau tel qu’il est ».

Avec Metrotimes.be