L’annonce faite le week-end par les présidents Emmanuel Macron et Alassane Ouattara, a retenti comme un coup de tonnerre.
Le passage de Franc CFA à l’ECO, loin de rassurer, sème la panique chez les opérateurs économiques avec des allégations de dévaluations.
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À l’occasion de la dernière réunion du Conseil National du Crédit (CNC), le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, est revenu sur les changements prochains dans la zone Franc CFA, ainsi que la coopération monétaire avec la France.
Concrètement, trois décisions ont été prises : le changement du nom de la monnaie FCFA en ECO lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone ECO de la CEDEAO, l’arrêt de la centralisation des réserves d’échange du Trésor Français , la fermeture du compte d’opération et le transfert à la BCEAO des ressources disponibles dans le compte et le retrait de tous les représentants de la France dans les organes de gestion et de décision de l’UEMOA, a déclaré Sani Yaya.
Par ailleurs, le ministre précise que, dans l’optique de faire de l’ECO, le fondement du dynamisme de l’Union économique ainsi que de la prospérité des populations des pays concernés, les plus hautes autorités de l’UEMOA ont souhaité en attendant l’adoption de la monnaie unique de la CEDEAO conserver deux piliers clés de la stabilité monétaire de la zone à savoir : le maintien du taux de change fixe par rapport à l’Euro, et la garantie de la convertibilité illimitée de la monnaie par la France.
Enfin, le ministre rassure que ces décisions qui représentent un tournant majeur vers la mise en place de l’ECO, n’affectent en rien l’usage quotidien du Franc CFA par les populations et les entreprises de l’UEMOA.